Une discussion moins
La direction du PS espère un exercice "plus précis, plus concis" permettant de voir "comment les candidats se différencient" à partir du canevas commun que constitue le projet socialiste.
Interrogé pour savoir si Mme Royal devait cultiver mardi sa singularité, son porte-parole Arnaud Montebourg a fait cette réponse très balancée: "elle doit être elle-même, avec ses convictions pour un socialisme rénové, tout en étant adossée au projet".
Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone souhaite une discussion moins "unanimiste" que la précédente.
S'ils sont candidats tous les trois, il y a des raisons", affirme-t-il.
Dès lundi, Dominique Strauss-Kahn a ainsi exprimé son désaccord avec la proposition de Mme Royal d'instituer "des jurys citoyens" pour contrôler l'action des élus.
"Je suis contre", a-t-il dit, préférant "des comptes-rendus de mandat aussi fréquents que possible" comme le font déjà certains maires ou députés.
Sur la réforme des institutions (le projet socialiste prône "une République parlementaire), chaque candidat a sa marotte: Mme Royal insiste surtout pour "une décentralisation jusqu'au bout", M. Strauss-Kahn pour "un exécutif fort", M. Fabius pour le renforcement des pouvoirs du parlement.
La carte scolaire, la sécurité et la famille sont autant de pommes de discorde.
MM. Strauss-Kahn et Fabius sont hostiles, au nom de la "mixité sociale", à l'assouplissement de la carte scolaire préconisé par Mme Royal.
Pour lutter contre la délinquance juvénile, la présidente du Poitou-Charentes penche pour "des écoles de parents" et "un encadrement militaire" des primo-délinquants, propositions récusées par ses challengers.
Les candidats masculins ne partagent pas non plus la mise en avant constante dans le débat politique, chez Mme Royal, de "la famille".