Elle récompense l’engagement et la mobilisation des territoires ardéchois et rhônalpin. Elle s’inscrit également dans le prolongement de la journée du 12 octobre dernier, où 36 000 ans après que nos ancêtres de la Combe d’Arc ont laissé leurs empreintes sur les parois de La Grotte Chauvet, 17 ans après que Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hilaire ont découvert cette cavité exceptionnelle, nous avons posé la première main de l’espace de restitution. Aurèlie Filippetti ministre de la Culture et de la communication présente à nos côtés ce jour-là, a joué un rôle prépondérant dans ce choix ».
Cette présentation du dossier par la France constitue un pas de plus vers une inscription officielle au patrimoine mondial de l’Unesco en 2014. La procédure d’inscription se poursuit désormais avec une phase d’expertise de 18 mois suivi du verdict du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco attendu pour l’été 2014.
Pour Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, cette décision est « une double reconnaissance, d’abord de la valeur universelle de la cavité et de ses représentations, ensuite de la mobilisation de toute la région. Il s’agit désormais de faire entendre notre désir commun de voir cette aventure aller à son terme pour offrir à notre région son second site classé au patrimoine mondial ».
Hervé Saulignac président du Conseil général de l’Ardèche rappelle que « cette candidature s’inscrit dans un ambitieux projet culurel et territorial. Nous serons fiers fin 2014 de restituer aux Français et au monde ce très grand chef d’oeuvre de l’humanité ».
Pour le préhistorien Jean Clottes qui a expertisé la grotte quelques jours après sa découverte et dirigé les recherches scientifiques de 1998 à 2006, « cette grotte unique avec ses peintures merveilleuses mérite d’être inscrite à l’Unesco ». Ce joyau présente en effet trois caractéristiques très rarement réunies : l’ancienneté, la qualité de la conservation et la richesse et l’abondance des représentations artistiques : 1000 dessins dont 425 figures animales. La Grotte Chauvet est un trésor remarquablement conservé et donc un objet de recherche inestimable pour les scientifiques du monde entier.
Marc Ladreit de Lacharrière, président de l’Association pour la mise en valeur de La Grotte Chauvet Pontd’Arc commente enthousiaste : « Nous sommes très heureux que ce trésor de l’humanité ait franchi cette première étape décisive vers sa légitime inscription au patrimoine mondial de l’Unesco ».
En souhaitant inscrire La Grotte Chauvet Pont d’Arc au patrimoine mondial de l’Unesco, les élus, la communauté scientifique et l’ensemble des acteurs des territoires de l’Ardèche et de Rhône-Alpes affichent la volonté de mener leur action de protection et de valorisation sur la durée et de transmettre aux générations futures, l’héritage exceptionnel légué par nos ancêtres aurignaciens il y a 360 siècles.
En attendant l’ouverture de l’Espace de restitution, le Grand projet Grotte Chauvet Pont-d’Arc, propose en 2013, dans le cadre d’un partenariat avec le musée du quai Branly, l’exposition Chasses magiques, les arts premiers dialoguent avec La Grotte Chauvet en Ardèche (du 2 juillet au 3 novembre 2013) au Château de Vogüé (Ardèche).
A travers 55 pièces uniques (masques, sculptures, trophées, ornements, armes…, originaires d’Afrique, de Nouvelle-Guinée, d’Australie et d’Amérique du sud), l’exposition invite à voyager entre la pensée religieuse magique et les pratiques de la chasse dans les sociétés préhistoriques.