Du 6 avril au 1er septembre 2013, cette exposition proposera d'explorer et de révéler au public l'empreinte d'une Antiquité omniprésente, mais presque invisible dans l'œuvre du grand sculpteur. Le visiteur découvrira à travers 264 œuvres un dialogue parfois insoupçonné entre passé et présent. Déployée sur 800 m2, cette exposition-événement sur le rapport de Rodin à l'Antiquité gréco-romaine, est une première en province, tant sur le sujet que sur l'artiste.
Après trois années de négociations et de recherches, cette exposition est riche de collaborations exceptionnelles qui permettent la présentation d'œuvres majeures de Rodin en regard d'antiques célèbres, mais aussi de ceux de sa propre collection. Une trentaine de prêteurs privés et publics contribuent à ce projet coproduit avec le musée Rodin qui proposera à Paris une version synthétique de cette manifestation, du 19 novembre 2013 au 23 février 2014.
Les 132 Rodin sélectionnés, sculptures, assemblages et dessins, témoignent de cette fusion esthétique qui occupa le sculpteur tout au long de sa carrière.
En miroir, 132 antiques exceptionnels qui ont habité sa vie et son esprit, vont renouer avec Le Penseur, L'Age d'airain, L'Homme qui marche, La grande Ombre, Le monument à Victor Hugo, Eve, La Centauresse...
La spectaculaire copie du Laocoon du Vatican, réalisée pour la collection de Louis XIV par Jean-Baptiste Tuby (1635 -1700), quittera les jardins de Versailles afin de rallier Le monument à Victor Hugo, inspiré de ce modèle grec.
Dans cette même logique, le Diadumène du British Museum retrouvera L'âge d'Airain. Au travers de ces rencontres parfois insolites, le jeu des réappropriations se révèle emblématique d'un processus créatif indissociable d'une complicité essentielle à Rodin. L'ombre de l'antique surgit ainsi derrière chacune de ses sculptures, imperceptible et sous-jacente, rémanence d'un art grec fondateur et métamorphosé qui éclaire le parcours de l'exposition.