Cette politique aura permis de récupérer 116,2 millions d’euros cette année, estime la Cnam. L’objectif fixé – 120 millions – est quasiment atteint.
La lutte contre les arrêts de travail «bidon» reste l’un des principaux axes : tous les arrêts de plus de 45 jours sont désormais vérifiés et les assurés cumulant les arrêts «courts» font l’objet de contrôles.
Au total, 682 000 contrôles ont eu lieu de janvier à septembre, contre 677 000 sur l’ensemble de 2006. La mise sous accord préalable d’à peine 210 médecins anormalement prescripteurs a permis d’économiser 34 millions d’euros d’indemnités journalières en deux ans !
Autre thème de contrôle, les factures émises par les établissements hospitaliers. Jusqu’en 2005, ils recevaient une enveloppe globale. Depuis, ils sont financés par l’assurance-maladie en fonction des actes qu’ils pratiquent.
La traque à la chirurgie esthétique (non remboursée) «maquillée» en chirurgie réparatrice (remboursée), la recherche des trafics de Subutex, substitut à l’héroïne, le repérage des «mégaconsommants» de médicaments figurent aussi dans le programme de lutte contre la fraude.
En 2008, s’y ajouteront le contrôle des infirmières, kinés ou laboratoires d’analyses au «volume d’activité aberrant», celui des facturations des établissements pour personnes âgées dépendantes, ou encore la vérification de la résidence et des ressources des bénéficiaires de la CMU, expérimentée depuis deux ans par huit caisses locales avec des échanges de données avec l’administration fiscale. La Cnam compte récupérer ainsi 138,5 millions.