Depuis l’estrade de l’assemblée générale des Nations Unis, le leader iranien a dénoncé "les puissances intimidantes" qui violent les droits humains, les accusant d’engendrer l’insécurité et de déstabiliser le monde.
Sans nommer les USA, il a déclaré "Malheureusement les droits humains sont violés en permanence, spécialement par ceux qui prétendent être leur avocat exclusif"
“Etablir des prisons secrètes, kidnapper des personnes, procès et punitions secrètes sans respect pour les formes, écoutes téléphoniques intensives, interception de courriers privés … sont devenus des actes courants et répandus."
Il a également attaqué l’invasion de l’Irak menée par les USA et dénoncé le bourbier du peuple palestinien, affirmant que les grandes puissances "utilisent tous les prétextes pour occuper des états souverains et engendrer l’insécurité et la division."
Enfin, le leader iranien, qui a reçu un accueil hostile depuis son arrivée dimanche aux USA, a annoncé que la controverse au sujet du programme nucléaire suspect de son pays était close.
“C’était un sujet ordinaire à gérer par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA)… Heureusement, lIAEA a récemment essayé de reprendre son rôle normal de soutien des droits de ses membres lors du contrôle des activités nucléaires." a déclaré M Ahmadinejad.
Quelques heures auparavant, il est resté assis , impassible, alors que le Président des Etats-Unis George W. Bush mettait l’Iran sur la liste des "régimes brutaux", y ajoutant la Syrie, la Corée du Nord et la Biélorussie qui "refusent à leur peuple les droits fondamentaux" .
M Bush, qui prônait de nouvelles sanctions pour la junte militaire de Birmanie, pressait les Nations Unies d’augmenter ses efforts à encourager la liberté et la démocratie dans les pays ayant des régimes répressifs.
J’en appelle aux états membres pour travailler sur une institution qui adhère à des standards éthiques stricts et vivent selon des principes élevés de la déclaration universelle" a-t-il dit.
Le Président des Nations Unies, Ban Ki-moon a ouvert le sommet annuel par un appel vers la junte militaire birmane à "engager sans délai le dialogue avec toutes les parties concernées pour aller vers un processus de réconciliation nationale sur les problèmes du peuple de Myanmar"
Mais M Ahmadinejad a montré qu’il avait peu de temps à consacrer aux Nations Unies, où plusieurs pays concentrent leurs efforts à établir le brouillon d’une troisième vague de sanctions économiques contre la république islamique.
Dans son discours fougueux de 40 minutes, il a déclaré "Parmi toutes les institutions inefficaces, malheureusement, le Conseil de sécurité des Nations Unies est au premier rang", ajoutant "elles ont créé des circonstances dans lesquelles certaines puissances, dotées du pouvoir exclusif et spécial de véto au Conseil de sécurité, se comportent comme procureur, juge et exécuteur, qu’elles soient accusé ou défendeur."
Un peu plus tôt, le Président français Nicolas Sarkozy avait déclaré devant l’assemblée générale <<l’Iran a le droit d’avoir l’énergie nucléaire, mais permettre à l’Iran de posséder des armes nucléaires engendrerait un risque inacceptable pour la région et une instabilité mondiale."
L’Iran a rejeté les accusations des USA selon lesquelles il chercherait à posséder l’arme atomique, répétant que son unique but est de fournir de l’énergie à une population en pleine croissance.