“Des zones rurales énergiques peuvent garantir un flux dynamique d'avantages économiques entre milieu rural et milieu urbain et, partant de là, un développement équilibré et durable des nations”, a déclaré Nwanze lors du rassemblement des représentants des États Membres du FIDA. “Il est important de garder à l’esprit que la communauté internationale s’apprête à envisager le programme mondial de développement post-2015”.
" Des réformes structurelles ont permis de transformer le FIDA en un organisme plus souple, plus efficient et mieux à même de s'adapter à un environnement en rapide mutation”, a t-il ajouté. "Cela s'est avéré essentiel pour améliorer l'efficacité du FIDA à une époque où de nouveaux enjeux viennent constamment remodeler le contexte physique et géopolitique dans lequel il intervient. "Nwanze a souligné que le travail en partenariat est la meilleure façon de parvenir à la sécurité alimentaire et d’éradiquer la pauvreté dans un “monde en constante évolution" face à l'instabilité financière, la volatilité des prix des denrées alimentaires et le changement climatique." En un mot, "davantage de partenariats" signifie "davantage d'impact", a t-il dit, ajoutant que "Le FIDA est déterminé à travailler avec ses partenaires afin d'exploiter au mieux les atouts de l'agriculture en termes de réduction de la pauvreté.”
En soulignant l'accroissement des contributions nationales en faveur des programmes et projets du FIDA, dont le montant a été constamment supérieur au volume généré par le cofinancement externe, Nwanze a déclaré que cela démontre l'engagement des pays en faveur du développement rural. Il en a souligné son importance comme “expérience qui montre que le développement est plus efficace lorsqu'il est impulsé de l'intérieur."
Citant le défi spécifique d’accroître le développement rural dans le contexte du changement climatique, Nwanze a souligné la nécessité d'agir maintenant. “La forme que prendront demain les systèmes alimentaires mais également la santé des écosystèmes et la répartition de la population mondiale seront en fonction de la manière dont nous affrontons les problèmes actuels.” a t-il dit. Il a souligné que le Fonds joue déjà un rôle crucial en aidant les petits agriculteurs à s'adapter au changement climatique et préserver les ressources naturelles à travers son innovant Programme d'adaptation de l'agriculture paysanne, appelé ASAP.
Il a souligné la nécessité de créer des opportunités pour les jeunes qui, "sans perspectives, n’auront rien à perdre et se laisseront plus facilement séduire par le discours extrémiste.” Nwanze a également souligné l'importance des femmes, qui assument une lourde charge de travail dans les zones rurales. Le FIDA a depuis longtemps reconnu qu'il n'y aura pas de progrès substantiels dans la réduction de la pauvreté sans qu’il y ait des investissements plus importants chez les femmes, qui représentent la moitié de l'humanité.
Juste après la séance d'ouverture, le Conseil des gouverneurs, l'organe suprême de décision du FIDA, a réélu Nwanze par acclamation pour un second mandat afin qu’il continue à diriger l'institution qui œuvre en faveur des populations rurales pauvres pendant encore quatre ans. Nwanze, sous la direction duquel le FIDA a renforcé sa présence dans les pays où il opère, a déclaré que le Fonds créera les conditions permettant à 80 millions de personnes d'échapper à la pauvreté, et renforcera son travail avec une présence supplémentaire dans les pays.
En 2009, le FIDA comptait 25 bureaux de pays. À la fin de 2012, il en comptait 38, avec une augmentation de 36 pour cent pour la seule année passée. Le personnel du FIDA sur le terrain a augmenté de façon constante, jusqu’à environ 15 pour cent aujourd'hui, ce qui permet au FIDA de s'engager davantage dans le dialogue politique et de mieux appuyer les partenaires du Fonds.
Lors de son allocution d'acceptation, M. Nwanze a promis de ”travailler à la mobilisation de ressources supplémentaires au profit des petits agriculteurs", ajoutant qu'en travaillant ensemble, en partenariat, ”nous pouvons faire des zones rurales un moteur de la croissance, fournissant de la nourriture, des emplois et un revenu décent aux 3 milliards de femmes et d’hommes du monde rural”.
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) œuvre aux côtés des populations rurales pauvres afin de leur permettre de cultiver et de vendre davantage de produits vivriers, d’accroître leurs revenus et de déterminer le cap de leur propre existence. Depuis 1978, le FIDA a investi dans des projets quelque 14,8 milliards d’USD sous forme de dons et de prêts à faible taux d’intérêt octroyés à des pays en développement, permettant à plus de 400 millions de personnes de se libérer par elles-mêmes de la pauvreté et favorisant ainsi la création de communautés rurales dynamiques. Le FIDA est une institution financière internationale et une agence spécialisée des Nations Unies dont le siège est à Rome – la plateforme alimentaire et agricole des Nations Unies. Il représente un partenariat unique, regroupant 172 membres, entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), d’autres pays en développement et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).