Par Par Olga NEDBAEVA AFP - il y a 41 minutesTEHERAN (AFP) - L'Iran compte bien sur l'arrivée du président russe Vladimir Poutine lundi soir malgré des rumeurs d'attentat.
Malgré des rumeurs sur de possibles attentats contre sa personne lors de son passage, il serait possible que le Président Russe se rende en Iran dès ce soir, pour participer à une réunion des pays riverains de la mer Caspienne, ni le Kremlin ni Téhéran n'ayant fait état d'aucun changement dans l'agenda de M Poutine.
La réunion devrait amorcer les pourparlers entre les différents pays sur la partage de la mer Caspienne, dont le sous-sol est réputé riche en hydro-carbures.
Les pays concernés sont l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan.
L'Iran et le Turkménistan sont favorables à un partage en zones égales, les autres pays préfèreraient une division proportionnelle au rivage qu'ils possèdent sur cette mer.
Ce sera la première visite d'un chef du Kremlin à Téhéran depuis celle de Joseph Staline en 1943, et l'occasion pour M. Ahmadinejad de rompre un isolement diplomatique croissant.
Le dernier entretien de M. Poutine sera avec la plus haute autorité de l'Etat, l'ayatollah Ali Khamenei. Cette rencontre aura une importance d'autant plus grande que le Guide suprême ne reçoit d'ordinaire un chef d'Etat que s'il est musulman.
Les sujets abordés devraient toucher aussi bien aux questions internationales qu'à la relation entre Moscou et Téhéran.
La Russie et la Chine sont les derniers pays à s'opposer encore à de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran par l'ONU. Ses sanctions sont demandées en raison du programme iranien d'enrichissement d'uranium.
Moscou mise encore sur l'engagement de Téhéran, pris en août, d'éclairer enfin l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur les zones d'ombre de son programme nucléaire.
La Russie attendra donc un rapport de l'AIEA sur le sujet, prévu à la mi-novembre, avant de soutenir éventuellement de nouvelles sanctions.
Un autre sujet d'actualité sera celui de la centrale nucléaire de Bouchehr (sud), construite par la Russie depuis 1995 et dont l'achèvement est régulièrement repoussé, la Russie s'appuyant sur des retards de paiements par l'Iran. Les retards à la livraison de cette centrale sont vus comme un moyen de pression de la Russie pour forcer l'Iran à la transparence sur son programme nucléaire.