"Ces sommes sont très importantes. Maintenant, elles ne représentent que 1% du total des dépenses de l'assurance maladie. Donc, c'est à la fois important par son ampleur et en même temps il ne faut pas se tromper, c'est un plan qui est un ajustement à la marge du pilotage du système", a-t-il dit au micro de France Info.
Ce plan de redressement fait suite au dérapage de deux milliards d'euros des dépenses d'assurance maladie qui a conduit fin mai au déclenchement d'une procédure d'alerte prévue par la réforme de l'assurance maladie de 2004.
Interrogé sur la répartition des économies à réaliser, Frédéric Van Roekeghem a déclaré que l'objectif était de parvenir à "une répartition équitable des efforts de tous".
"Nous avons souhaité que le plan soit équilibré entre les assurés mais aussi les professionnels de santé, l'industrie du médicament, les médecins mais aussi les organismes complémentaires", a-t-il dit.
Il a précisé que les assurés financeraient le plan à hauteur de 20%, l'industrie de santé "à peu près autant", les médecins sont sollicités de leur côté", notamment au travers d'une évolution des tarifs des actes de radiologie.
Côté assurés, deux mesures principales sont proposées : une amélioration du rendement du forfait d'un euro par acte médical et un renforcement du parcours de soin.
Concrètement, ces deux mesures devraient se traduire par un relèvement de un à quatre euros du plafond quotidien de non remboursement sans modification du plafond annuel de 50 euros et par une baisse du taux de remboursement de 60% à 50% pour les patients sans médecin traitant.
Le directeur général de la Cnam devait présenter mardi après-midi le détail de son plan de redressement au Conseil de l'assurance maladie.