Ankara veut éviter tout incident afin de donner une bonne image du pays à l'étranger
Il a précisé aborder ce voyage avec "grande confiance et espoir", qualifiant la Turquie de "pont entre les cultures" occidentale et musulmane.
Cet entretien, ajouté à la dernière minute par les Turcs et dont l'absence avait suscité de nombreuses interrogations, a été qualifié de "signe très positif" par le Vatican.
Les principales artères de la capitale ont été pavoisées avec les drapeaux jaune et blanc du Vatican et rouge et blanc de la Turquie dans une relative indifférence de la population, avant tout irritée par les mesures draconiennes de sécurité.
Après les violentes réactions suscitées dans le monde musulman par le discours du pape à Ratisbonne le 12 septembre, quand Benoît XVI avait semblé assimiler islam et violence, Ankara veut éviter tout incident afin de donner une bonne image du pays à l'étranger au moment où il négocie difficilement son entrée dans l'Union européenne.
Pour cette première journée dominée par des entretiens politiques, le pape se rendra au mausolée d'Atatürk (1881-1938), le père de la Turquie moderne qui a transformé ce pays majoritairement musulman en Etat laïc.
Le passage le plus délicat de cette première journée devrait être sa rencontre avec Ali Bardakoglu, directeur des affaires religieuses au sein du gouvernement.
Ce dernier avait tenu des propos très durs contre le pape après son discours de Ratisbonne, estimant que ces propos reflétaient "la haine qu'il a dans son cœur" contre l'Islam.
Il a d’ailleurs averti que la visite papale ne suffirait pas à réparer la "rancoeur" des musulmans même s'il s'agit d'"un bon pas".