"Les ministres ont convenu d'avancer sur la question de la défense antimissile au sein de l'Otan, un important sujet transatlantique. Et de procéder à une évaluation des implications politiques et militaires du système antimissile américain" projeté en Pologne et en République tchèque, a déclaré le porte-parole de l'Otan, James Appathurai.
Le 7 juin, au sommet du G8, le président russe Vladimir Poutine a proposé à son homologue américain George W. Bush de partager avec la Russie un radar d'alerte situé en Azerbaïdjan et de renoncer à son propre projet, un radar en République tchèque couplé avec une dizaine de missiles intercepteurs en Pologne.
Selon un responsable de l'Alliance, aucun ministre n'a suggéré de "geler" le projet américain comme le réclame Moscou en attendant que son offre ait une réponse.
"Nous allons continuer de discuter avec la Pologne et la République tchèque ainsi qu'avec d'autres alliés européens pour être certains qu'ils comprennent le système proposé, ce qu'il est et ce qu'il n'est pas", a confirmé un haut responsable américain.
L'Otan a achevé en juin 2006 une étude de 10.000 pages sur la "faisabilité" d'un système antimissile en Europe qui a conclu à l'existence d'une menace balistique et à la nécessité de protéger les populations, mais sans prendre de décision, étant donné la complexité et la cherté du projet.