Les 24 membres du conseil d'administration ont à choisir entre le Français, dont la candidature est soutenue par les Etats-Unis et l'Union européenne, et le Tchèque Josef Tosovsky, ancien Premier ministre et ex-directeur de la Banque centrale tchèque porté par la Russie.
Depuis sa création, en 1945, le FMI a toujours été dirigé par un Européen tandis que la présidence de la Banque mondiale revenait à un Américain, selon un accord tacite entre l’Europe et les USA.
Cette règle non écrite est de plus en plus remise en cause par les puissances émergentes, qui revendiquent leur place dans les prises de décision.
La nomination de Dominique Strauss-Kahn semble cependant acquise: les Etats-Unis, qui disposent du plus grand nombre de droits de vote, ont annoncé le 19 septembre qu'ils soutenaient sa candidature.
"Les Etats-Unis soutiennent M. Strauss-Kahn parce que nous pensons qu'il s'attellera à effectuer les réformes nécessaires pour faire évoluer le FMI de façon forte et cohérente à l'avenir", déclarait Heniy Paulson, secrétaire au Trésor américain.
L'actuel directeur général du FMI, l'Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire pour raisons personnelles, quittera ses fonctions en octobre.
Strauss-Kahn, qui est âgé de 58 ans, a multiplié les déplacements - il dit avoir parcouru "60.000 miles" - pour s'assurer du soutien d'une majorité des 185 Etats membres du Fonds et s’engageant aux réformes nécessaires pour restaurer la légitimité de l'institution.
Lors de son audition devant le conseil d'administration, la semaine dernière, il a ainsi souligné que le directeur général du FMI "devait représenter l'organisation tout entière". "Tout le monde a bien conscience ici du débat sur l'accord entre les Etats-Unis et l'Europe. Cet accord est probablement de moins en moins défendable, et le directeur général doit être choisi sur ses compétences, sans aucune référence à sa nationalité"