"Ce que le président veut vraiment savoir, c'est ce que pense le Premier ministre", a indiqué à la presse un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat. Les deux hommes ne se sont rencontrés qu'une seule fois, en 1998, alors que M. Bush, encore gouverneur du Texas, visitait Jérusalem dont M. Olmert était maire.
Succédant à l'ancien Premier ministre Ariel Sharon qui entretenait une relation étroite avec Washington et avait l'image d'un dirigeant fort, M. Olmert a entamé lundi une visite de trois jours à Washington. Il veut "se présenter comme un responsable sérieux, digne de confiance et qui peut également procéder à des changements historiques", a expliqué un responsable israélien.
M. Olmert a eu lundi soir un premier contact avec la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et mercredi, il s'adressera au Congrès, un honneur réservé aux plus proches alliés de Washington.
Après Ariel Sharon qui avait pris l'initiative du désengagement israélien de la bande de Gaza, Ehud Olmert, dont le parti Kadima a gagné les élections législatives du 28 mars, s'est engagé à procéder au démantèlement des colonies juives isolées en Cisjordanie mais tout en maintenant les plus peuplées.
Mais l'administration américaine reste prudente sur ce projet de retrait partiel et unilatéral en Cisjordanie, estimant qu'il remet en cause la "Feuille de route" le plan de paix international que Washington continue de soutenir.