Il n'a toutefois pas esquivé le fait que Bush et la guerre en Irak restent impopulaires chez nous.
"Je suis aussi venu dire qu'une personne peut être un ami de l'Amérique et gagner les élections en France" a plaisanté M Sarkozy lors d'un toast à un diner à la Maison Blanche où les deux présidents ont partagé une bisque de homard et de l'agneau.
Voilà quelque chose que M Bush n'aurait pu entendre de la bouche de Jacques Chirac.
Aujourd'hui, M Sarkozy doit faire un discours devant le Congrès. Ce discours devrait souligner le réchauffement des relations. En 1996, beaucoup des députés avaient boycotté Jacques Chirac lors d'une apparition similaire en manière de protestation contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.
Selon l'ambassade de France, notre président devrait largement s'étendre sur sa propre vision des relations franco-américaines, sans toutefois faire de déclaration politique importante.
Il est probable que l'Iran et les efforts de pacification du Moyen-Orient ont largement dominé les discussions entre M Sarkozy et M Bush, alors que les deux pays cherchent les moyens d'améliorer la coordination de leur politique respective.
Le toast personnel de M Bush lors du dîner de mardi n'a pas fait état de l'opposition de la France à la guerre en Irak. Au contraire, il a évoqué la possibilité de travailler avec notre pays pour aider le reste du monde à résister à la tyrannie et à l'oppression.
"Les troupes françaises et américaines défendent une jeune démocratie en Afghanistan" a déclaré Bush qui recevait M Sarkozy mercredi midi chez lui à Mount Vernon, en Virgine.
"Nos deux nations soutiennent le gouvernement démocratique au Liban. Nous sommes d'accord sur ce que la démocratie et la réconciliation en Irak sont essentielles pour l'avenir du Moyen-Orient. Et nos deux pays condamnent les violations des droits de l'homme au Darfour, en Birmanie et partout dans le monde" a déclaré le président américain.
M Sarkozy, de son côté, a décrit les relations franco-américaine comme "simples et toujours belles". Dans ses propos lors du dîner il a parlé avec passion de la liberté et du besoin de se préoccuper du terrorisme, de la prolifération nucléaire, de la pauvreté et du fanatisme religieux.
"Je suis venu à Washington avec un message très simple et très direct. … Je veux reconquérir le cœur de l'Amérique de manière durable" a-t-il ajouté.
Le Président français a également rendu hommage aux vétérans américains de la seconde guerre mondiale et a terminé en proclamant "Longue vie à l'amitié franco-américaine".