Car d'après l'article premier du mémorandum signé, hier, avec la Libye, « l'UE s'engage à ce que le Fonds international de Benghazi reverse au Fonds de développement économique et social les sommes collectées dans le cadre de l'accord de financement du 15 juillet et son annexe, dont le montant s'élève à 598 millions de dinars libyens. »
L'article 2 ajoute : « l'Union européenne garantit le traitement des enfants qui ont besoin de soins spécialisés dans des hôpitaux européens, sur fonds de l'UE et des États membres » ; et « la France s'engage à équiper le nouvel hôpital de Benghazi et apportera son concours technique à sa mise en service ».
L'Europe et la France se sont donc engagées, indirectement, à dédommager les familles des victimes.
L'accord financier du 15 juillet cité par la Libye accordait un million de dollar par enfant contaminé, soit 461 millions de dollars, qui équivalent à 598 millions de dinars libyens. Cette somme a été versée aux familles par la fondation Kadhafi, laquelle espère bien se faire rembourser une grande partie de sa contribution par les Européens ou d'autres donateurs, via le fonds international Benghazi.
Crée en 2006, ce fonds est dirigé par le représentant diplomatique de la Commission européenne à Tripoli, Marc Pierini. Comme l'a rappelé la commissaire Benita Ferrero Waldner, il est destiné à recevoir « les contributions volontaires des États, des organisations internationales ou d'entités privées », afin d'aider les familles de victimes de l'hôpital de Benghazi et la lutte contre le sida.