Selon les calculs, le gouvernement devrait obtenir la confiance en s'appuyant sur une partie des sept sénateurs à vie, membres non élus du Parlement, et en profitant du ralliement in-extremis d'un centriste, Marco Follini, un ex-allié de Silvio Berlusconi.
Plus tendu qu'à son habitude, sur un ton expéditif, "Il Professore" s'est engagé à aborder le problème des retraites les plus basses (environ 500 euros) tout en promettant une réforme du système des retraites, jugée nécessaire à Bruxelles.
Romano Prodi n'a cependant pas fait référence à l'élargissement de la base américaine de Vicenza (nord), un projet déjà validé qui suscite l'opposition farouche de sa gauche radicale.
Pas un mot non plus sur la reconnaissance juridique des couples de fait, hétérosexuels et homosexuels, qui en est encore au stade de projet de loi et irrite l'aile catholique de la coalition.
Le chef du gouvernement a aussi proposé que la majorité et l'opposition travaillent ensemble à une réforme de la loi électorale, jugée en partie responsable de l'instabilité politique actuelle.
Au moins deux élus de la gauche radicale ont déjà fait savoir qu'ils réservaient leur décision pour certains votes cruciaux dans l'avenir, comme sur le refinancement de la mission des soldats italiens qui participent à la force de paix en Afghanistan.
"S'il passe (...), et il n'est pas dit qu'il réussira, de toute façon il ne pourra pas durer longtemps", a prédit mardi soir le leader de l'opposition et ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi (2001-2006).