Le gouvernement déclare avoir déjà préparé le dossier pour le soumettre aux Nations Unies. Les pays doivent présenter leurs dossiers à l'ONU avant le 13 mai 2009. Une commission sur les limites du plateau continental examinera ensuite les demandes et dessinera les limites des droits sur les fonds marins de chaque pays, en accord avec une convention datant de 1982.
La revendication pour une souveraineté britannique en Antarctique donnerait au pays un meilleur accès aux réserves de gaz et de pétrole de la région, mais ce serait en violation du Traité Antarctique. En 1959, la Grande Bretagne faisait partie des 12 signataires de ce traité, acceptant de ne pas toucher aux ressources de l'Antarctique à des fins commerciales.
Cette revendication est un geste de protection de ses propres intérêts économiques, selon un porte-parole du Foreign Office qui déclare "Il semble impossible que le Traité Antarctique soit un jour aboli, mais dans l'idée de préserver nos intérêts pour l'avenir, nous soumettons notre revendication."
Concurrencé par les états Sud-Américains
La nouvelle du plan anglais devrait scandaliser les groupes conservateurs et environnementaux.
Il est également fort probable que l'Angleterre se trouve en concurrence avec des pays d'Amérique du sud comme le Chili et l'Argentine, qui recherchent des sources énergétiques dans des zones géographiques imbriquées proches.
Le dossier britannique porte sur plus d'un million de kilomètres carrés de fond océanique s'étirant jusqu'à 560 kilomètres dans l'Océan du Sud, et incluant des parts de territoire autour des îles Falkland et de l'île de la Géorgie du Sud.
En comparaison, cela représente le dixième de la surface totale du Canada qui se monte à presque 10 millions de kilomètres carrés.
Les britanniques devraient également déposer une demande conjointe avec la France, l'Irlande et l'Espagne pour une zone autour du golfe de Gascogne qui est bordé par la côte ouest de la France et la côte nord espagnole.
Une course à l'Arctique
Un communiqué de Foreign Office britannique fait état d'un total de cinq revendications.
Les pays consommateurs d'énergie se sont également empressés de faire valoir leurs droits sur les territoires Arctiques. Le Canada, les USA, la Russie, la Norvège et le Danemark ont tous des prétentions sur l'Arctique, espérant tirer avantage de nouvelles possibilités d'extraction de gas et de pétrole du fait de la fonte de la calotte glaciaire suite au réchauffement climatique de la planète.
Selon les Services géologiques des USA, un quart des réserves encore inconnues de gaz et de pétrole se trouvent dans l'Arctique.
En août, la Russie a procédé à un geste symbolique en plantant son drapeau en dessous du Pôle Nord, provoquant du même coup une vive réaction du Canada, dont Stephen Harper, le Premier ministre, a instantanément annoncé des plans pour l'établissement de bases militaires dans la région, à Resolute Bay.