Selon les mêmes sources, le général iranien Mohammad Hassan Koussechi aurait déclaré que les forces US de la région étaient "à leur portée".
Rappelons que dimanche, M Kouchner a déclaré que le monde devait se préparer à la guerre si l’Iran obtenait l’arme nucléaire, ajoutant que les leaders européens planifiaient leurs propres sanctions économiques contre le pays islamique, ajoutant sur RTL que si "une telle bombe devait exister, nous devons nous réparer au pire, et le pire, c’est la guerre".
François Fillon a immédiatement tenté de désamorcer les propos de M Kouchner en précisant que le role de la France était de montrer la voie vers une solution pacifique, mais appelant également aux sanctions les plus sévères contre le gouvernement iranien s’il devait persévérer dans son programme nucléaire controversé.
Téhéran persiste à prétendre que ses activités nucléaires sont à but exclusivement pacifique et visent à fournir une source d’électricité à ses 70 millions d’habitants. Cependant, les USA, ses alliés européens et d’autres puissances mondiales soupçonnent les autorités Iraniennes de courir après l’arme atomique, la raison invoquée apparaissant comme peu vraisemblable du fait des ressources considérables en pétrole et en gaz naturel de l’Iran.
Pendant ce temps, lundi, la direction de l’IAEA (International Atomic Energy Agency) a demandé à la communauté internationale de prendre en compte les résultats de la guerre en Irak avant d’envisager une quelconque action militaire contre son voisin.
Mohammed ElBaradei a déclaré que l’usage de la force devrait seulement être envisagé comme un dernier recours et seulement si le Conseil de sécurité des Nations Unies l’autorise.
"Il y a des règles sur l’utilisation de la force, et je souhaiterais que chacun ait tiré la leçon de la situation de l’Irak, où 70 000 civils innocents ont perdu la vie sur le simple soupçon de l’existence d’armes de destruction massive".
"Nous devons rester calmes, et ne pas dramatiser"
Les négociations menées et deux plans de sanctions du Conseil des Nations Unies ont échoué à persuader l’Iran de stopper son programme d’enrichissement d’uranium, un processus qui mène indifféremment à fournir du combustible nucléaire civil que du matériau à destination militaire.
Le Président iranien Mahmoud Ahmaddinejad devrait prendre la parole devant l’Assemblée Générale des Nations Unies la semaine prochaine.