Certains analystes pensent que la nomination de Saeed Jalili samedi dernier pourrait montrer la volonté de Téhéran de durcir sa position sur un programme nucléaire don l'Ouest craint qu'il ne mène à un armement nucléaire.
Juste avant les discussions avec le chef de la politique étrangère de l'Union Européenne Javier Solana à 16 heures, les responsables iraniens ont déclaré que leur politique restait inchangée et que M Ahmadinejad rejetait toute injonction à stopper l'enrichissement d'uranium, la principale demande du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
"Nous sommes favorables aux pourparlers, mais nous ne négocierons avec personne notre droit à la technologie nucléaire" a déclaré M Ahmadinejad sur la chaîne d'état iranienne pendant un déplacement en Arménie.
"L'Iran ne retirera pas un iota."
M Jalili a lui-même ajouté que "il y a un consensus dans notre pays" au sujet du problème nucléaire.
Gordon Brown, le premier ministre britannique, a déclaré que l'Iran brisait le Traité de non Prolifération Nucléaire, tandis qu'Ehud Olmert déclarait que les mesures économiques ne suffisaient pas, et que les sanctions devaient être montées jusqu'au point où l'Iran stoppera son programme nucléaire.
La Porte-parole de M Solana, Christian Gallach, a déclaré que son mandat (de M Solana) restait inchangé, à savoir explorer la possibilité de démarrer des négociations formelles avec l'Iran, portant sur la demande internationale au terme de laquelle les activités "sensibles" sur le nucléaire seraient stoppées.
M Solana est entré en contact avec les USA, la Russie et les responsables chinois pour des préparatifs intensifs, a-t-elle ajouté.
Selon un responsable américain, M Solana devrait faire une offre similaire à la proposition russe de Vladimir Poutine, aux termes de laquelle les puissances étrangères construiraient un ensemble nucléaire civil pour l'Iran, mais sans donner accès à des aspects "sensibles" de la technologie nucléaire.
Un autre diplomate américain saluait le soutien grandissant de l'Europe pour que de nouvelles sanctions soient appliquées.
"Nous pensons que la pression sur l'Iran devrait augmenter, spécialement s'il continue de braver la communauté internationale. La France, l'Allemagne et la Grande Bretagne sont entièrement d'accord"