Les prisonniers, membres du Fatah ou de factions proches, avaient été sortis menottés du centre de Kitsyot dans des bus qui devaient les conduire près de la bande de Gaza.
Les bus n’auraient pas pu démarrer à l’heure prévue ce matin, et les hommes ont été ramenés dans leurs cellules.
Selon un responsable du gouvernement israélien qui n’a pas donné de détails "La libération des prisonniers a été retardée pour raisons techniques, mais sera effective dès cet après-midi"
La libération de prisonniers revêt un caractère émotionnel pour les palestiniens, qui voient dans leurs frères emprisonnés – environ un millier – des combattants contre l’occupation israélienne. Beaucoup pensent, en Israël, que de telles amnisties encouragent la violence des militants palestiniens.
L’un des prisonniers, attendant de quitter Kitsyot, a déclaré à l’agence Reuters "Je souhaite la paix et le calme"
Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui doit rencontrer M Abbas mercredi pour discuter de l’agenda de la paix, a déclaré la semaine dernière que seuls les prisonniers "n’ayant pas de sang sur les mains" – en référence aux attaques mortelles envers l’état hébreu – et acceptant de signer un document de renonciation à la violence seront libérés.
Le Fatah a perdu le contrôle de la bande de Gaza en juin au profit des islamistes du Hamas, qui rejettent les efforts de paix avec Israël, y compris la prochaine conférence au Moyen-Orient prévue fin novembre sous les auspices des Etats-Unis.
Les palestiniens ont des avis divisés sur ce que ces échanges leur apporteront. Olmert souhaite en obtenir un accord d’ordre général, tandis que Abbas espère un accord sur un plan explicite assorti d’un calendrier de mise en application.
Le cabinet de M Abbas a salué la prochaine libération de prisonniers, mais a déclaré qu’il y a plus encore à faire. Un tel geste d’Israël remonte au 20 juillet, quand quelques 250 prisonniers, pour la plupart membres du Fatah, avaient été libérés.
On pensait qu’Israël libèrerait plus d’une centaine de prisonniers palestiniens, mais selon des sources politiques, plusieurs de ces prisonniers ne remplissaient pas les critères établis par les services de sécurité.