En conséquence, le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption va procéder à une deuxième évaluation pour examiner de manière plus approfondie les mesures de mise en œuvre prises par la Grèce. Cette évaluation supplémentaire permettra également d’examiner un certain nombre d’évolutions récentes ou prévues, ainsi que de se pencher sur des problèmes qui n’ont pas pu être appréciés pleinement au cours de la première évaluation.
Le Groupe de travail de l'OCDE sur la corruption vient d’achever son rapport sur la mise en œuvre, par la Grèce, de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales et des instruments connexes.
Le Groupe de travail a formulé de nouvelles recommandations destinées à renforcer la lutte menée par la Grèce contre la corruption transnationale, en l’invitant notamment :
· A s’appliquer sérieusement à ouvrir des enquêtes et à engager des poursuites sur toutes les affaires de corruption transnationale, en tant que de besoin ;
· A éliminer les dispositions anti-corruption qui figurent dans différents domaines du droit grec et qui font double emploi ;
· A mieux sensibiliser les acteurs concernés, en particulier les juges et les procureurs, à l’infraction de corruption transnationale ; et
· A adopter une législation destinée à protéger les donneurs d’alerte.
Le rapport relève par ailleurs certaines évolutions favorables, par exemple les efforts déployés par la Grèce pour améliorer son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux. La Grèce a également adopté une législation visant à interdire aux sociétés qui corrompent des agents publics étrangers de remporter des marchés publics. D’autres pays ont salué l’entraide judiciaire apportée par la Grèce dans des affaires de corruption transnationale.
Le Groupe de travail sur la corruption, qui compte les 34 pays membres de l'OCDE auxquels il faut ajouter l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Bulgarie, la Colombie et la Russie, a adopté son rapport sur la Grèce dans le cadre de sa troisième phase de suivi de la mise en œuvre de la Convention anti-corruption de l'OCDE.
Ce rapport, consultable sur www.oecd.org/daf/anticorruption, recense aux pages [48-52] toutes les recommandations formulées par le Groupe de travail à l’intention de la Grèce et présente dans leurs grandes lignes les mesures de mise en œuvre récemment prises ainsi que les caractéristiques juridiques, politiques et institutionnelles spécifiques au cadre de lutte contre la corruption mis en place par la Grèce.