Des témoignages rapportent que la militante aurait essayé de franchir le cordon de police au volant de sa voiture blindée.
Le ministre pakistanais de l'information, Tariq Azim, a déclaré que Mme Bhutto n'était pas formellement assignée à résidence, mais 'Nous ne permettrons à aucun leader de mener une manifestation. La loi est la même pour tous et toute violation aura les conséquences nécessaires."
Bien entendu, l'avocat de Bhutto a condamné ce geste.
"Cela montre que le gouvernement a peur de la popularité de Benazir Bhutto et ne veut pas qu'elle rencontre le peuple."
L'ancien ambassadeur aux Nations Unies, Abida Hussain, a déclaré "Nous allons assiéger Islamabad. Nous ne partirons pas. Nous nous sommes mobilisés pour sortir dans la rue."
Selon les représentants du Parti du Peuple Pakistanais, au moins 5000 partisans de Bhutto ont été arrêtés avant la manifestation envisagée, alors que des membres du gouvernement leur nombre serait plus près de 1000.
Mme Bhutto prévoyait de s'adresser à ses partisans lors d'une manifestation à Rawalpindi, au parc de Liaquat Bagh, emplacement symbolique de l'assassinat en 1951 se cet ancien premier ministre du Pakistan.
La détention de Mme Bhutto intervient le lendemain que Musharraf, cèdant à la pression, ait annoncé que les élections se tiendraient le 15 février.
Mercredi, pour la première fois, le président américain George W Bush est intervenu sur cette crise en demandant à Pervez Musharraf de mettre un terme d'une part à l'état d'urgence et d'autre part à son double rôle de chef du gouvernement et des armées pakistanaises.