Cette analyse montre que les comptes 2009 confirment le retournement de tendance constaté en 2008 : après plusieurs années de dégradation, la situation financière des hôpitaux s’améliore. En particulier, le déficit de l’ensemble des hôpitaux a été divisé de moitié en deux ans pour se replier autour de 200 millions d’euros en 2009, ce qui représente 0,3 % du budget hospitalier. Le recul du déficit s’explique en 2009, comme en 2008, par un renforcement de la capacité d’autofinancement (CAF). La CAF a en effet progressé fortement deux années de suite pour atteindre 3,9 milliards d’euros en 2009. Cette embellie financière résulte d’un effet ciseaux favorable entre produits et charges d’exploitation. Les hôpitaux sont parvenus à maintenir le taux de croissance de leurs charges en-deçà de celui de leurs produits et cela, deux années de suite. En 2010, cette tendance devrait se confirmer, permettant à la CAF et au résultat de progresser une nouvelle fois.
A l’échelon individuel, les situations financières restent contrastées : plusieurs établissements doivent encore faire face à des déficits cumulés élevés.
Les hôpitaux continuent à investir massivement. Toujours stimulés par les plans nationaux de modernisation du parc hospitalier, les investissements poursuivent une croissance soutenue. Ils ont progressé de + 6,8 % en 2009 pour atteindre 6,8 milliards d'euros. Jusqu’en 2012, ils devraient se maintenir à un niveau au moins aussi élevé que celui de 2009.
En 2009, la CAF (3,9 milliards d’euros) reste la première source de financement des investissements. Elle couvre 58 % des dépenses d’investissement. Toutefois, la part de l’endettement a fortement progressé depuis la mise en œuvre du volet investissement du plan Hôpital 2007, passant de 11 % en 2002 à 46 % en 2009. Cette année, l’endettement s’élève à 3 milliards d’euros et l’encours de dette atteint 22 milliards d’euros. La capacité de désendettement, qui rapporte l’encours de dette à la CAF, s’est stabilisée au niveau de 2008, à 5,6 années.