Ce chiffre est, selon les experts, la limite basse du nombre de centrifugeuses requis pour obtenir suffisamment d'uranium hautement enrichi pour fabriquer une bombe atomique dans un délai d'un an, à condition toutefois que toutes le centrifugeuses fonctionnent non-stop et à leur rendement optimal.
M Ahmadinejad n'a rien précisé sur ces points. Dans son dernier rapport, l'AIEA avait rapporté fin août que l'Iran possédait environ 2000 centrifugeuses en fonction et que 656 autres étaient en cours de test ou d'assemblage.
Ce programme d'enrichissement est controversé par la communauté internationale et cristallise la crise relative au programme nucléaire iranien. Le conseil de sécurité de l'ONU a demandé la suspension de l'enrichissement à l'Iran, avec deux résolutions assorties de sanctions.
Les membres permanents du Conseil de l'ONU poussent depuis quelques temps à une nouvelle série de sanctions, tandis que les USA ont pris les devants et que M Bush a déjà mis une série de sanctions unilatérales américaines en action depuis quelques jours.
M Ahmadinejad a une nouvelle fois fait la preuve de sa volonté de braver l'opinion internationale en rejetant tout compromis au nom de l'Iran, déclarant "L'Iran n'accordera aucun crédit à ces résolutions.", minimisant également leur portée en assurant que la "nation iranienne se fichait des sanctions. Ce peuple ne bougera pas d'un iota sur ses droits, particulièrement ses droits au nucléaire"
L'Iran considère que le développement d'un programme nucléaire est "un droit" inaliénable, alors que les grandes puissances conservent des doutes sur la nature de ce programme et souhaitent que l'Iran suspende les activités les plus sensibles menant aux applications militaires.
En outre, les pays s'opposant à ce développement du nucléaire s'appuient sur le fait qu'il n'y a pas d'utilité pour l'Iran d'enrichir de l'uranium alors qu'il ne dispose à ce jour que d'une seule centrale nucléaire, inachevée, et dont le combustible doit être fourni par les Russes.
Bien que Téhéran confirme encore et toujours l'objectif purement civil de son programme nucléaire, l'AIEA se déclare incapable aujourd'hui de confirmer la nature pacifique du programme iranien.