La veille, Bernard Kouchner expliquait que Moscou et Pékin, disposant d'un droit de veto, refusaient de discuter d'éventuelles nouvelles sanctions contre Téhéran avant le nouveau rapport de l'AIEA, attendu en décembre, sur la manière dont l'Iran aura communiqué au sujet de ses activités nucléaires passées.
Serguéï Lavrov , le ministre russe des Affaires étrangères, qui avait eu des mots peu amènes sur le dossier avec sa collègue américaine Condoleezza Rice mercredi, s'est refusé à commenter les propos du Français. En revanche, il estime que les progrès de l’AIEA avec l'Iran sont "évidents", de nouvelles sanctions pouvant annuler ces efforts.
En juillet, le patron de l'AIEA Mohamed El-Baradei et les Iraniens avaient décidé que Téhéran devait répondre d'ici décembre aux questions des experts en désarmement sur plus de 20 années d'un programme nucléaire resté en grande partie secret.
Les techniciens de l'AIEA sont repartis pour Téhéran cette semaine pour questionner les Iraniens. El-Baradei, se défendant de ceux qui dénonçaient ce pacte, les a exhortés à attendre jusqu'à la fin de l'année.
Depuis le début du bras de fer avec Téhéran sur son nucléaire, deux résolutions de l'ONU ont déjà instauré des sanctions, sans convaincre le régime des mollahs de suspendre ses programmes d'enrichissement de l'uranium.
Bernard Kouchner a réaffirmé qu’en mentionnant la "guerre" dans ses récents propos au sujet du nucléaire iranien, c'était pour "l'éviter" et non pour "l'imposer". Il a réaffirmé que la prolifération du nucléaire rendait le climat politique instable et dangereux.