M. Abe, qui a pris ses fonctions il y a un an avec un programme basé sur la sécurité du Japon et une réécriture de sa constitution pacifiste imposée par les USA, a déclaré hier qu’il démissionnait pour résoudre l’impasse causée par une mission navale appuyant des opérations conduites par les USA en Afghanistan.
Des responsables ont ajouté que des problèmes de santé étaient intervenus dans la décision de M. Abe. Aucun commentaire dans son entourage n’a été fait sur la possibilité qu’un tabloid allait faire paraître un article exposant des soupçons selon lesquels M Abe a trompé les impôts aurait hâté sa décision.
Le Parti Démocratique Libéral de M Abe (LDP) devait approuver plus tard dans la journée un plan au terme duquel un successeur devait être choisi avant le 19 septembre/
M Abe assurera les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur.
Taro Aso, le secrétaire général du LDP, ancien ministre des Affaires étrangères de M Abe et qui partage ses vues en matière de sécurité semble tenir la corde. Mais le fait qu’il soit un proche de M Abe ainsi qu’un penchant pour les gaffes laisse douter de son succès.
D’autres noms sont avancés, tel que l’ancien Ministre des finances Sadaku Tanigaki ou l’ancien chef de cabinet Yasuo Fukuda.
Le porte-parole de la maison blanche a rapporté que M Bush avait "apprécié les relations de travail avec M Abe", ajoutant "Le Japon reste un allié vital, nous continuons à travailler en étroite collaboration avec les japonais sur beaucoup de problèmes".
Junichiro Koizumi, le prédécesseur de Shinzo Abe, a décliné l’offre de renouveler sa candidature au poste de Premier ministre.