La branche maladie accuse à elle seule un déficit de 6,4 milliards, en raison d'"une reprise des dépenses" liées aux arrêts de travail et aux médicaments.
Le plan de redressement présenté par les ministres de la Santé, Roselyne Bachelot, et des Comptes publics, Eric Woerth, devrait permettre de réaliser des économies de 417 millions d'euros dès cette année.
Les assurés seront mis à contribution à hauteur de 350 millions d'euros sur un an, avec des baisses de remboursement ciblées et un déplafonnement du forfait d'un euro par jour sur les actes médicaux.
Les patients qui consulteront un spécialiste sans passer par leur médecin traitant ne seront plus pris en charge qu'à 50% par la "Sécu", contre 60% jusqu'ici, et 70% pour les assurés qui passent par la case médecin traitant.
Par ailleurs, le forfait institué en 2004 sera déplafonné: il était plafonné à un euro par jour, quel que soit le nombre de consultations effectuées dans une même journée. Ce plafond quotidien est porté à quatre euros.
Enfin, les assurés devront accepter la délivrance de médicaments génériques s'ils veulent bénéficier du tiers payant (absence d'avance de frais).
Du côté des médecins, les radiologues et biologistes vont subir des baisses de tarifs (sur les IRM et scanners).
Conscient des limites de ce plan, le gouvernement travaille d'ores et déjà à d'autres mesures pour 2008, en particulier l'instauration de franchises médicales très décriées par les syndicats et l'opposition. "Nous allons vite mener une concertation, en juillet et en août, pour pouvoir prendre des décisions en septembre ou octobre", a indiqué M. Woerth.