Avec l’arrivée des MVNO et la portabilité, le secteur de la téléphonie n’est pas ou plus considéré comme étant insuffisamment concurrentiel
Une majorité relative de Français (46%) considère désormais que le secteur de la téléphonie est suffisamment concurrentiel (ou concurrentiel comme il le faut) depuis l'arrivée des nouveaux opérateurs virtuels et la mise en place de la portabilité qui permet, dans un délai de 10 jours à tout possesseur d'un téléphone portable de changer d'opérateur tout en gardant le même numéro.
En outre, ceux qui considèrent que le secteur est désormais trop concurrentiel sont plus nombreux (22% contre 17%) que ceux qui le jugent encore insuffisamment concurrentiel.
Précisons toutefois, qu'au-delà du souhait de voir se multiplier les opérateurs, cette question semble nous renseigner aussi sur le rapport entretenu par les Français – et notamment les plus pauvres – à la concurrence : si les cadres (26% contre 12%) et les personnes disposant de revenus supérieurs (25% contre 22%) sont systématiquement plus nombreux à juger le secteur insuffisamment concurrentiel plutôt que trop concurrentiel, tel n'est pas le cas des ouvriers (13% contre 27%) et des personnes aux revenus les plus bas (10% contre 23%).
Inversement, les consommateurs, qui pour beaucoup souhaitent changer plusieurs fois par an de portable, jugent qu’en l’état le projet gouvernemental concernant la limitation de la pénalité de sortie ne leur est pas assez favorable
On dépasse même un consommateur sur deux si l'on se focalise sur la population « jeune » (53% des 15-24 ans) particulièrement sensible à la mode et aux innovations proposées. Face à cette attente importante pour les Français, le gouvernement a imaginé un dispositif permettant de limiter la pénalité de sortie du consommateur.
Mais si faire payer au consommateur sortant au bout d'un an trois mois d'abonnement de pénalité au lieu des douze restants constitue indéniablement un progrès, celui-ci apparaît encore insuffisant aux yeux des Français : 43% jugent ainsi ce projet « pas assez favorable au consommateur », contre 39% qui le jugent « bien équilibré » et 7% « trop contraignant pour les opérateurs ».
Soulagement tout de même pour le gouvernement dans cette initiative, les jeunes, particulièrement concernés par le sujet et demandeurs de changements fréquents, sont eux une majorité à juger cette initiative « bien équilibrée » (57% auprès des 15-24 ans et 49% auprès des 25-34 ans).