La mission confiée, le 2 octobre 2009, par le Premier ministre à François Cornut-Gentille consistait à identifier les principales attentes des Français à l'égard des administrations et à proposer des indicateurs pour évaluer la qualité du service rendu.
Le rapport souligne que près de 73 % des Français ont une bonne image générale des services publics mais que leur mécontentement se cristallise sur les temps d'attente à l'accueil, les délais de traitement de leurs démarches et l'absence de traitement de leur réclamation quand ils sont insatisfaits.
Jugeant que les 1 178 indicateurs, prévus par la Lolf, sont trop nombreux et manquent souvent de pertinence pour évaluer l'action publique, le rapport propose d'en identifier une dizaine ciblés, dans un premier temps, sur les délais d'attente des usagers.
• l’accès aux services publics facilité grâce à la création de guichets uniques (Pôle emploi, services fiscaux unifiés, nouvelles directions régionales unifiées notamment pour les entreprises…) et de services de renseignements à distance (numéro 39-39 ou mon.service-public.fr) ;
• la charte Marianne a permis de renforcer l'accueil dans les services publics ;
• la réduction des temps d’attente et des délais d’instruction dans des domaines aux enjeux forts pour le grand public : diminution de 50 % des délais de paiement des fournisseurs de Bercy, de 28 % des délais d’attente aux urgences d’un hôpital pilote et traitement de 100 % des réclamations dans des services expérimentateurs ;
• les démarches administratives simplifiées ont permis, par exemple, aux usagers de demander leur inscription sur les listes électorales par internet ou d’effectuer en une seule fois la déclaration de perte et la demande de remplacement de leurs papiers administratifs. Ces simplifications s’étendent progressivement à tous les actes administratifs.
Un baromètre de la qualité des services rendus au public
Suivant les recommandations du rapport, Eric Woerth a annoncé la mise en place d'une quinzaine d'indicateurs ciblés prioritairement sur :
• l'accueil des usagers, il s'agit dévaluer le taux d'appels téléphoniques recevant une réponse, le délai de réponse à un courriel ou à un courrier ou encore l'amplitude des horaires d'ouverture des services publics ;
• les délais de traitement des démarches administratives dans cinq domaines identifiés par le ministre : renouvellement des papiers identité, indemnités chômage, prise en charge dans les services des urgences, intervention des forces de police ou encore démarches fiscales ;
• les réponses apportées aux réclamations des usagers. Seront évalués la part des services permettant de déposer une réclamation, le suivi du taux de réponse apportée en moins d'une semaine et l'évaluation du niveau de satisfaction des usagers sur la qualité des réponses apportées.
Le mécanisme de l'intéressement collectif de la fonction publique pourra récompenser les efforts des fonctionnaires pour l'amélioration du service rendu à l'usager.
Le rapport recommande également de "susciter une fédération nationale des associations d'usagers des services publics pour doter les usagers d'un représentant ayant une capacité de dialogue reconnue et puissante face à l'administration".
Enfin, pour assurer une amélioration du suivi de la qualité des services rendus au public, Eric Woerth souhaite que le Médiateur de la République soit associé à la finalisation du baromètre. A l'occasion du débat annuel sur la loi de règlement, les progrès et les efforts accomplis par les administrations seront examinés par le Parlement.