Elle pense que c'est l'homme recherché depuis trois ans, date de la première apparition sur internet de photos montrant un homme – visage déformé par un tourbillon numérique – abusant sexuellement de jeunes enfants asiatiques. Quelques unes de ces photos ont été rendues publiques la semaine passée.
Matthew Neil, 30 ans, frère cadet du suspect, a déclaré que la famille a découvert les accusations la semaine dernière quand la police montée les a contactés pour identifier des photos.
"Ma mère est atterrée, et la famille est en état de choc" a déclaré Matthew depuis la maison familiale à Maple Ridge. "Nous coopérons avec la police montée et Interpol. Nous espérons un terme rapide à cette histoire."
Matthew Neil dit que son frère doit savoir qu'il sera extradé vers la Canada, et qu'il espère qu'il finira par se rendre, ajoutant qu'il avait travaillé comme professeur à l'étranger depuis 5 ans, mais que la famille n'a eu aucun contact avec lui depuis son départ de Corée du Sud en août.
Christopher Neil a suivi les cours du séminaire Christ the King à Mission, en Colombie Britannique, a déclaré le révérend Nicolas Ruh, le principal de l'école, mais que Neil n'avait pas été sélectionné pour un avenir de prêtre, et qu'il avait alors opté pour l'enseignement.
"Il n'avait tout simplement pas les qualités individuelles" précise Ruh, ajoutant ne pas pouvoir dire quand exactement Neil a fréquenté son école, mais assurant que c'était il y a plus de cinq ans.
"Il avait l'air un peu difficile, mais certainement pas solitaire. Il s'était fait pas mal d'amis lors de son passage ici, et est resté constamment en contact avec notre cercle social." déclare Amy Bowler qui a été en contact avec Neil par le biais d'un site web utilisé par les professeurs d'anglais en Corée du Sud. Elle a ajouté qu'elle pensait que Neil enseignait dans une école publique ou un lycée près de la ville de Yongin.
Lorsque les photographies ont été mises en circulation par la police, plusieurs de ses relations en Corée du Sud ont contacté Interpol, précise-t-elle, ajoutant qu'elle ne pensait pas que Neil soit l'homme recherché par la police, mais seulement qu'il ressemblait au suspect.
L'enquête d'Interpol mène en Thaïlande.
La photo, postée sur internet, était l'une de celles brouillées numériquement, cachant l'identité d'un homme montré en train d'agresser de jeunes garçons.
Interpol soutient que l'homme a été photographié au Vietnam et au Cambodge, abusant sexuellement d'une douzaine de garçonnets d'âges variant de 6 à 10 ans, sur environ 200 photos différentes.
Les caméras de sécurité ont montré Neil à son arrivée, jeudi dernier, à l'aéroport international de Bangkok, sur un vol en provenance de Séoul, et l'on pense qu'il est toujours en Thailande selon la police locale.
"Je suis certain qu'il a quitté la Corée quand il s'est vu lui-même sur internet" a déclaré Mike Moran, le responsable de l'enquête à Interpol.
Moran, qui est arrivé à Bangkok pendant le week-end pour coordonner les recherches, a demandé au suspect de se rendre "pour résoudre le problème d'une manière raisonnable et adulte."
Les officiers des douanes internationales des pays voisins, Vietnam et Cambodge, sont à l'affût du suspect.
"Je sais que les autorités Thai et toutes celles des pays de la région ont toutes été alertées, elles sont toutes en état d'alerte et toutes ont mis en place des contrôles aux frontières pour essayer de tracer les déplacements de cet homme." A déclaré Moran à Bangkok.
Aucun mandat officiel n'a été lancé contre l'homme, a ajouté Moran, "Pour l'instant nous souhaitons simplement lui parler".
Le détective sergent Kim Scanlan de la police de Toronto a dit que Neil serait extradé au Canada après son arrestation.
"Les démarches nécessaires sont faites. Il s'agit de délits sexuels, donc il sera poursuivi au Canada"
Les photos ont provoqué une réaction "extraordinaire"
L'appel général pour retrouver le suspect a récolté plus de 350 indications du monde entier, selon le secrétaire général d'Interpol.
Cinq de ces réactions identifiaient le suspect comme étant Neil. Le côté "extraordinaire" est qu'en l'espace d'une semaine, Interpol soit passé de la photo d'un suspect non identifié à la connaissance de son nom et de sa nationalité.
Les poursuites contre le suspect devraient s'avérer un processus complexe.