Un jugement qui sonne le glas pour BlackBerry ?
Le jury a déterminé que le service email de Seven contrefait le système que Visto développe depuis une décennie. Le jury a déterminé également que cette contrefaçon est préméditée, et ce, par rapport à toutes les plaintes déposées en justice.
Immédiatement après cette victoire sur Seven Networks, les avocats de Visto ont déposé une plainte similaire contre Research in Motion (RIM), le prestataire de Blackberry. Visto essaye d'obtenir un arrêt contre RIM ainsi que des dédommagements monétaires.
<< L'importante décision de vendredi contre Seven Networks renforce notre argument que la propriété intellectuelle de Visto sert de fondement technologique à ce secteur >>, déclare M. Brian Bogosian, président du conseil, président directeur général et chef de la direction de Visto.
La décision du jury ne laisse nulle place à l'ambiguïté.
De la même manière, nous croyons qu'il sera mis fin à la contrefaçon par RIM de la technologie Visto. Notre plainte contre RIM repose sur une technologie, une loi et des brevets similaires à celle que nous venons de gagner contre Seven Networks. >>
<< Après la victoire écrasante que Visto a remportée en justice contre Seven Networks, RIM doit comprendre qu'il n'y a, dans le secteur mobile, nulle place pour ce genre de comportement >>, insiste M. Bogosian. << Selon la loi qui protège les consommateurs de produits technologiques contrefaits, RIM ne devrait pas pouvoir vendre le système Blackberry. >>
<< Le verdict prononcé à l'encontre de Seven Networks nous donne raison d'avoir investi pendant plus de 10 ans dans notre propre propriété intellectuelle >>, dit encore M. Bogosian. << Les brevets assurent que les compagnies qui mettent au point une technologie et qui promeuvent de réelles innovations ne seront pas, une fois sur le marché, entravée par des concurrents qui contrefont notre technologie.
Visto, qui a poursuivi son développement dans ce marché grâce à ses innovations, emploie maintenant plus de 400 personnes dans 10 pays et dessert certaines des plus importants opérateurs mobiles. Ce verdict est une autre reconnaissance de la valeur de notre technologie dans ce marché. >>
Le jury de la cour fédérale du district oriental du Texas a validé la plainte déposée par Visto. Le jury a décidé que Seven Networks a non seulement empiété sur la propriété intellectuelle de Visto, mais qu'elle l'a fait avec préméditation.
La cour a retenu chacune des cinq plaintes et chacun des trois brevets séparés que Visto a introduits en justice. Le jury a accordé en dédommagements à Visto un taux de redevance équivalent à 19,5 % des bénéfices que Seven a retirés des produits contrefaisants, soit environ 3,6 millions de dollars US.
<< Le taux de redevance appliqué dans cette affaire reflète l'importance de la valeur des brevets que détient Visto dans le secteur mobile >>, ajoute M. Bogosian. << Le tribunal devrait consacrer une audience à la promulgation d'une injonction contre Seven Networks, lui interdisant d'utiliser leur système contrefaisant. >>
M. Daniel Mendez, cofondateur et premier vice-président de Visto, a créé la compagnie en 1996 pour permettre aux utilisateurs d'avoir accès à des données sensibles, notamment des emails, même protégées par les pare-feu de l'entreprise.
<< Visto est un chef de file international du marché de l'email mobile >>, déclare M. Mendez, l'un des inventeurs de la technologie dont il est question. << Nous avons investi des dizaines de millions en capital provenant d'investisseurs loyaux et patients pour mettre sur le marché les produits de notre invention. Mais nous sommes toujours une petite compagnie. Nous ne pouvons survivre et réussir que si l'on empêche les compagnies plus importantes de violer les lois qui protègent les inventeurs et ceux qui innovent >>, ajoute M. Mendez.
<< Nous parviendrons à l'excellence dans un << terrain où le jeu est égal >>, car, quand d'autres accaparent ce qui nous appartient, nous devons insister pour que l'on respecte les lois du pays. Nous ne demandons rien de plus et rien de moins. >>
Trois des brevets figurant dans le verdict prononcé contre Seven Networks sont les mêmes que ceux repris dans la plainte déposée par Visto contre RIM. Les quatre brevets que Visto accuse RIM de contrefaire sont les suivants :
- Brevet américain no 6,085,192 portant le titre << System And Method For
Securely Synchronizing Multiple Copies Of A Workspace Element In A
Network >> (système et méthode de synchronisation sécurisée de copies
multiples d'un élément de travail dans un réseau)
- Brevet américain no 6,023,708, portant le titre << System And Method
For Using A Global Translator To Synchronize Workspace Elements Across
A Network >> (système et méthode d'utilisation d'un traducteur global
pour synchroniser un élément de travail dans un réseau)
- Brevet américain no 6,708,221 portant le titre << System And Method For
Globally And Securely Accessing Unified Information In A Computer
Network >> (système et méthode d'accès global et sécurisé aux
informations unifiées dans un réseau informatique)
- Brevet américain no 6,151,606 portant le titre << System And Method For
Using A Workspace Data Manager To Access, Manipulate And Synchronize
Network Data >> (système et méthode d'utilisation d'un gestionnaire de
données pour avoir accès à, manipuler et synchroniser des données de
réseau)
La plainte déposée par Visto contre RIM se trouve renforcée par le fait que le brevet 6,085,192 a été récemment réexaminé par le Bureau américain des brevets et marques (USPTO pour United States Patent and Trademark Office). Le brevet a été reconnu valide après examen par l'USPTO de nombreux dossiers.
La technologie Visto est au coeur de Visto Mobile(TM), le logiciel de messagerie en mode push qui est livré sous marque déposée et distribué par les plus grands opérateurs internationaux, notamment Cingular, Sprint Nextel, le Groupe Vodafone, Rogers Wireless et beaucoup d'autres.
Les abonnés individuels et les entreprises reçoivent le service Visto Mobile par l'entremise de leurs opérateurs téléphoniques.