Le revenu moyen des entrepreneurs individuels s’élève en 2005 à 25 900 euros et stagne, en euros constants, depuis 2000.
Les entrepreneurs individuels sans salarié, plus nombreux qu’en 2000, connaissent, en moyenne, une légère croissance de leur revenu.
Les activités les plus rémunératrices appartiennent aux domaines de la santé (pharmacie, vétérinaires) et des services aux entreprises, en particulier les plus qualifiés (juristes, comptables...).
Le revenu de l’entrepreneur individuel croît avec la taille de l’entreprise et l’expérience de l’entrepreneur.
Les micro-entreprises ont été exclues de cette analyse, car leur RCAI n’est pas connu. Ces micro-entreprises sont des EI sans salarié et à l’activité réduite car leur chiffre d’affaires ne peut dépasser un certain seuil.
Bénéficiant d’un environnement juridique simplifié, elles sont fiscalement imposées sur la base de leur seul chiffre d’affaires. Elles constituent près d’un sixième des EI mais seulement 2 à 3 % de leur chiffre d’affaires.
En 2005, le RCAI moyen des EI, hors micro-entreprises, est de 25 900 euros annuel ; il serait de 22 100 euros avec les micro-entreprises, le RCAI de ces dernières étant estimé.
Le type d’activité est le premier déterminant du revenu. Les activités les plus rémunératrices relèvent du domaine de la santé à condition que le chef d’entreprise ait fait des études supérieures : la pharmacie est le secteur le plus rémunérateur, loin devant les vétérinaires.
De même, dans le secteur des services aux entreprises, ce sont les services qualifiés impliquant des personnels diplômés offrant des prestations intellectuelles − juristes, comptables, informaticiens − qui sont les plus rémunérateurs : 44 500 euros annuels.
Les services aux entreprises utilisant des personnels moins diplômés, tels que sécurité, nettoyage, location, transport routier de marchandises... sont moins rémunérateurs et génèrent des revenus proches de la moyenne.
Viennent ensuite les services aux particuliers, en dehors du domaine de la santé, globalement moins rémunérateurs : le revenu moyen le plus faible est celui des taxis et des services personnels, coiffure-blanchisserie, avec 14 000 euros annuels. Les hôtels-cafés-restaurants affichent des revenus plus élevés mais nettement inférieurs à la moyenne.
Le commerce de détail, concurrencé par les grandes surfaces, engendre des revenus inférieurs à la moyenne, à l’exception des articles d’hygiène-sport- loisirs et de l’artisanat commercial (boulangerie-pâtisserie-charcuterie), ce dernier bénéficiant d’une relation de proximité avec la clientèle.
Portée par une conjoncture favorable, la construction affiche des revenus dans la moyenne depuis 2000. Si les EI des secteurs industriels ont des revenus inférieurs à la moyenne depuis de nombreuses années, certains secteurs s’en sortent mieux que d’autres : équipements électriques, mécaniques et transformation des métaux.
Le revenu de l’entrepreneur augmente avec le nombre de salariés : un entrepreneur sans salarié, ce qui est le cas de plus de 60 % des EI, a un revenu représentant moins du quart du revenu d’un entrepreneur employant 6 à 19 salariés.
Source : INSEE