Outre l’Union des Etudiants d'Europe (ESU), des organisations étudiantes de sept pays de l'Union européenne étaient présentes pour débattre avec la Commission européenne et un panel de la représentation parlementaire.
D'emblée, Isabelle Thomas a indiqué ses craintes face à l'introduction d'un mécanisme de prêts étudiants dans le futur programme Erasmus : « l'Union européenne n'a pas vocation à pousser les jeunes à l'endettement. Commencer sa vie active à 20 ans avec un emprunt à rembourser, voilà une perspective qui risque de ne pas d'améliorer les relations entre les institutions et les citoyens européens ».
La députée a ensuite donné la parole aux organisations étudiantes pour recueillir leur avis. Taina Moisander (Vice-présidente de l'ESU), a clairement désapprouvé cette mesure au nom de la Fédération Européenne des Etudiants, ajoutant que « dans le contexte de crise et de chômage des jeunes les conséquences de l'endettement seraient encore plus dramatiques. »
Malgré les tentatives de la Commission européenne de rassurer les étudiants, ceux-ci ont maintenu leurs positions. En témoigne l'intervention du représentant de l'UNEF, Abib Gnignier : « les étudiants ne veulent pas de prêts mais des bourses », tout comme Mattéo Giacomni représentant du syndicat étudiant italien : « En Italie, les banques ne peuvent déjà pas rembourser leurs dettes, comment les étudiants le pourraient-ils ? ».
Comme l'a demandé à la Commission un étudiant allemand en mobilité en France : « Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour développer davantage les bourses de mobilité ? »
Pour Isabelle Thomas, à l'initiative de cette réunion : « De surcroît, la substitution des bourses par les prêts risque de dissuader les plus modestes d'envisager partir étudier à l'étranger », avant d'ajouter : « la responsabilité de l'Union européenne est de donner d'autres perspectives aux jeunes que l'endettement avant même qu'ils n’entrent sur le marché du travail ».