L'idée de sanctionner financièrement les députés qui ne sont pas là au moins deux jours par semaine séduit 85 % des personnes interrogées et seuls 14 % des Français y sont opposés.
Directeur d'études à l'Ifop, Frédéric Micheau observe que « les plus favorables à une telle idée sont les électeurs de François Bayrou », des gens de centre droit ou de centre gauche qui, a priori, ne peuvent être taxés d'antiparlementarisme primaire.
En revanche, les moins favorables se trouvent à l'extrême gauche et dans les catégories populaires, où les députés sont souvent l'objet d'amères moqueries.
Les députés vont donc devoir se montrer convaincants pour justifier leur opposition à une telle mesure, d'autant plus que l'idée, au départ, a été implicitement suggérée par Nicolas Sarkozy lui-même. En installant le comité de réflexion sur la réforme des institutions, le chef de l'État s'était interrogé sur l'opportunité de « prévoir un certain nombre de jours de présence obligatoire des parlementaires ». Nicolas Sarkozy n'a pas parlé de sanctions financières, mais Guy Carcassonne a, en quelque sorte, poursuivi le raisonnement présidentiel.