Selon le nouvel accord, pour équilibrer les valeurs des entités devant fusionner, Suez se séparera de son pôle environnement. Suez était évalué à 54 milliards d’euros, tandis que GDF valait "seulement" 36 milliards. En se séparant du pôle environnement, évalué pour sa part à 20 milliards d’euros, le groupe Suez revient à 34 milliards, et le mariage semble plus "équilibré".
Le nouveau groupe portera le nom "GDF Suez" et sera le numéro quatre mondial du secteur de l'énergie en valeur boursière. La fusion devrait être effective mi-2008.
Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, a reconnu que la fusion reviendrait à une privatisation de GDF.
L'Etat détiendra 34% du capital du nouveau groupe, au lieu de 31% dans le précédent schéma.
Les réactions
La gauche et les syndicats ont réaffirmé leur opposition à une fusion qu’ils avaient déjà combattue l'an dernier.
Le patron du PS, François Hollande, a accusé le président de la République d'avoir "abandonné son engagement" sur la participation de l'Etat au sein du nouveau groupe.
Le PCF a appelé dimanche à la mobilisation contre cette fusion, tandis que la CGT-Energie, reçue samedi par le chef de l'Etat, a redit son opposition à une fusion "qui aboutira à une participation extrêmement minoritaire de l'Etat".