Or, ce site de production dédié aux composants militaires pourrait, « en théorie, servir aussi à assembler des A-330 », a confirmé un porte-parole.
Le choix stratégique d'Airbus de délocaliser une partie de sa production trouverait là une nouvelle illustration. Déjà, le constructeur va ouvrir en 2008 à Tianjin, près de Pékin, sa première chaîne de montage hors d'Europe pour la livraison à la Chine des A-320. Depuis plusieurs semaines, les responsables d'EADS répétaient sur tous les tons que la délocalisation dans les pays de la zone dollar était inévitable.
Hier, le patron du groupe, Louis Gallois, a été clair et net : « Il faudra le faire, parce que nous n'avons pas le choix. »Explication : la faiblesse du dollar face à l'euro - hier, l'euro s'échangeait à 1,46 dollar - est un risque majeur pour la survie à terme d'Airbus, dont les coûts de production sont en euros alors que ses ventes sont libellés en dollars.