« Sur aucun des points importants, gouvernance, rééquilibrage de la relation entre les collectivités et les opérateurs, financement, le Gouvernement ne prend les mesures nécessaires à l’atteinte du très haut débit pour tous promis par François HOLLANDE pour 2022 ».
En matière de gouvernance : « si le Gouvernement a réaffirmé, à juste titre, la nécessité de renforcer le rôle central de l’Etat il ne devient pas pourtant acteur du déploiement se contentant de multiplier les structures au niveau local et au niveau national, comme par le passé, l’initiative du déploiement est laissée aux opérateurs».
« Sur le rééquilibrage de la relation entre les opérateurs et les collectivités, si le Gouvernement évoque la contractualisation, il se refuse à ce que le non respect des engagements soit sanctionné, ce qui signifie que cette contractualisation sera sans effet ».
« Sur le financement, le flou le plus total persiste que ce soit sur les montants affectés ou sur la répartition entre les financeurs».
Par ailleurs Hervé MAUREY observe que « si la primauté de la fibre est réaffirmée, la feuille de route distingue l’objectif du très haut débit à dix ans de la couverture par la fibre « à terme » ».
« Enfin la feuille de route n’apporte aucune solution concrète à celles et ceux qui ne bénéficient toujours pas du haut débit » déplore le sénateur rappelant qu’un quart des foyers français ne dispose pas d’une simple connexion de 2Mbts/s.
« Au final, la politique en matière d’aménagement numérique du territoire est tristement révélatrice de la méthode de ce Gouvernement : on critique l’action des prédécesseurs, on repousse les décisions en créant des comités, on ne se donne pas les moyens d’atteindre les objectifs fixés et au final, on avoue qu’ils ne seront pas atteints».
« Les engagements en matière de très haut débit rejoindront bientôt la liste déjà longue des promesses non tenues par le Gouvernement (déficit, emploi etc.) » conclut Hervé MAUREY.