De plus, la CRE indique que cette augmentation est due :
- pour un tiers à l’augmentation de la part « énergie » de la facture (production d’énergie et approvisionnement sur les marchés de gros de l’électricité),
- pour un tiers aux investissements sur le réseau électrique,
- et pour un tiers seulement à l’augmentation de la CSPE, contribution finançant la péréquation tarifaire (égalité de tarif en France métropolitaine, Corse et DOM-TOM), le tarifs d’achat des énergies renouvelables, la cogénération et les aides sociales pour l’énergie (tarif de première nécessité).
Malgré cette claire explication, certains commentaires ne se focalisent que sur la part du coût imputable aux énergies renouvelables, qui représente une partie seulement de ce dernier tiers (40% de la CSPE concerne les autres postes de cette contribution). De plus, d’après la CRE cette proportion restera stable d’ici 2017. Est-il alors légitime de leur imputer une « grande partie » de cette augmentation, comme cela a pu être écrit ?
Plutôt que de chercher la polémique et de pointer systématiquement les énergies renouvelables, les analystes auraient avantage à informer sur d’autres coûts : investissements en sûreté sur les réacteurs nucléaires nécessaires après Fukushima, dérapage des coûts de l’EPR de Flamanville, augmentation des prix des combustibles fossiles ou encore le blocage artificiel des tarifs régulés qu’il faut rattraper.
De même, il faudrait objectivement rappeler que les tarifs d’achat des énergies renouvelables ne dureront pas. Les coûts ont déjà considérablement baissé au contraire de ceux du nucléaire et des énergies fossiles qui n’ont cessé d’augmenter, et continueront d’augmenter à l’avenir.
En cette période de débat national sur la transition énergétique, l’heure devrait être à la pédagogie sur les réalités du coût de l’énergie, pas aux fausses vérités faciles.