Après avoir salué l’engagement courageux de nos soldats au Mali, le sénateur a dressé un premier bilan après plus de 4 mois d’intervention : si les objectifs initiaux semblent atteints, il reste toutefois pour le Mali de nombreux défis à relever.
Le premier défi est d’ordre sécuritaire. Avec 6 000 Français résidant sur le territoire, la question est particulièrement préoccupante. Selon Jean-Marie Bockel, « Si l’offensive terroriste a été repoussée et les villes maliennes libérées, les forces djihadistes n’ont pas pour autant abandonné le combat. ». Alors que les premiers soldats français viennent de quitter le pays, les effectifs français devraient être ramenés à 2.000 hommes en juillet et à environ un millier fin 2013. « Ce retrait annoncé doit s’effectuer de manière progressive et concertée, et tenir compte de la situation sur le terrain », souligne le sénateur.
Convaincu que l’action de la France ne peut – et ne doit – pas être la solution ultime, Jean-Marie Bockel affirme que « C’est la coopération régionale entre ces pays, notamment avec l’Algérie, qui pourra permettre de traiter globalement ces défis ainsi que l’accélération du déploiement des forces africaines. »
Le deuxième défi concerne la situation politique. « Les élections présidentielles de juillet prochain constituent la clef de voute pour enclencher un processus politique et conférer une plus grande légitimité au pouvoir civil. La bonne tenue de ce processus électoral est un préalable indispensable à toute solution durable », déclare Jean-Marie Bockel.
Le troisième et dernier défi concerne le développement du Mali. Le sénateur insiste : « L’action militaire française ne se justifiera que si elle permet de créer les conditions d’une véritable politique de développement, prélude à l’établissement d’une sécurité globale. »
« Un retour de la paix et de la stabilité au Mali et dans la région ne me semble envisageable que par une action combinée dans ces trois domaines – sécuritaire, politique et développement. La France a bien évidemment un rôle important à jouer aux côtés de nos amis maliens, mais nous comptons également beaucoup sur l’Union européenne », résume le sénateur.
Enfin, afin d’éviter que d’autres drames comme celui du Mali n’interviennent dans les prochaines années, Jean-Marie Bockel propose de lancer « Un large programme européen en direction de toute l’Afrique, un véritable partenariat Euro-Africain en quelque sorte. Il en va de l’intérêt sécuritaire et économique de l’Union européenne. »