Face à ce score jugé "exceptionnel" et "très prometteur pour l'avenir" par son père, Marine Le Pen a fait part de son optimisme dans la perspective des élections municipales de mars 2008 tandis que Jean-Marie Le Pen disait vouloir "continuer le combat" malgré son âge et le net recul du Front national à la présidentielle.
Elle a estimé que le Front national devait se "construire pour être prêts à accueillir l'ensemble des déçus de la droite sarkoziste et de la gauche stérile".
Jean-Marie Le Pen a lancé un appel à la générosité de ses partisans, sous-entendant ainsi que le Front national était à court d'argent.
"Le Front national, bien que j'ai obtenu à l'élection présidentielle près de quatre millions de voix, a enregistré au premier tour des législatives un très important recul causé essentiellement par le chiffre exceptionnel des abstentions", a-t-il expliqué.
Le président du FN, qui avait recueilli 3,8 millions de voix au premier tour de la présidentielle (10,5%) contre 4,8 millions en 2002 (16,86%), a estimé que 58% des électeurs qui avaient voté pour lui à la présidentielle n'ont pas été voter aux législatives.
Les conséquences de ces revers électoraux seront doubles, a-t-il estimé. La subvention publique de fonctionnement du FN sera amputée de 60% "ce qui obligera à réduire drastiquement nos frais d'administration et de propagande" et la moitié des candidats du FN aux législatives, près de 300, a estimé Jean-Marie Le Pen, ne verront pas leurs frais remboursés.