Lors d'une "fête de la rose", elles ont toutes fait le même constat devant un millier de militants: "le PS a souffert des stratégies personnelles, nous n'avons jamais pu débattre du fond" (Gaëtan Gorce, député de la Nièvre), "le PS est sclérosé, confiné, il faut faire péter tout ça", "le transformer en profondeur" (Manuel Valls, député-maire d'Evry, Essonne).
Outre ces deux proches - sans plus - de Ségolène Royal, les invités de Montebourg étaient les députés "royaliste" Aurélie Filippetti (Moselle), strauss-kahnienne Sandrine Mazetier (Paris) et fabiusien Philippe Martin (Gers).
Mais pour l'heure, alors qu'aucun dirigeant n'a imposé son leadership, ils n'ont pas de stratégie de changement commune, et seul Arnaud Montebourg a des troupes organisées derrière lui.
"L'arme des idées est celle de la reconquête", et "c'est un Epinay moderne qu'il nous faut assumer", a affirmé M. Montebourg, faisant référence à la naissance du PS sur les ruines de la SFIO en 1971.
Seuls Manuel Valls et Gaëtan Gorce, qui en a démissionné en juin et a décidé de bouder l'université d'été du PS à La Rochelle le week-end prochain, sont ouvertement dans l'opposition au "statu quo" qu'incarnerait collectivement la direction.
Le député de la Nièvre s'est dit persuadé qu "il existe un espace politique pour constituer un bloc assez fort pour faire basculer les choses dans les mois qui viennent et faire émerger une majorité de rénovation".
"La pression de l'opinion nous encourage", a-t-il dit.
C'est aussi le pari de Manuel Valls: "les gens n'accepteront pas la sclérose".