Le baromètre électoral en continu Ipsos/Dell-SFR- Le Point
• Pour N Sarkozy, la baisse du week-end dernier n'est pas complètement amortit, mais la tendance s'est inversée. A 29%, il enregistre à nouveau 6 points d'avance sur ses poursuivants.
• Si la dynamique de campagne lui est favorable, les intentions de vote vers F. Bayrou paraissent toujours plus fragiles que celles de N. Sarkozy et S. Royal. La majorité (54%) de ses électeurs se réserve la possibilité de "changer d'avis", alors que 60% des personnes choisissant S. Royal, et les 3/4 de ceux qui choisissent Nicolas Sarkozy déclarent leur choix comme "définitif".
• Aujourd'hui distancé à 13%, le score de J.M. Le Pen est tout de même plus élevé qu'en mars 2002 (10% le 16 mars 2002, avant une progression spectaculaire dans les trois dernières semaines de campagne, qu'on ne peut pas exclure pour ce scrutin).
François Bayrou devient le leader politique le plus populaire
François Bayrou en tête du baromètre du potentiel électoral présidentiel…
Il devance Nicolas Sarkozy dont le potentiel électoral se détériore (56% soit -7 points par rapport à février), suivi de près par Ségolène Royal, en retrait également (54% ; -2 points).
Pour autant, bien qu’en hausse, le socle électoral de François Bayrou demeure plus fragile, avec 11% de Français qui se déclarent certains de voter pour lui (+3 points depuis février), contre 18% pour Nicolas Sarkozy et 14% pour Ségolène Royal.
Notons que le socle électoral du Président de l’UMP enregistre pour sa part une dégradation importante (-6 points). Son potentiel électoral est en baisse dans l’ensemble des catégories de la population, à l’exception des sympathisants de l’UMP (97%, +1 point). Celui de Ségolène Royal apparaît stable auprès des sympathisants socialistes (89%, comme en février).
Enfin, le potentiel électoral de François Bayrou progresse surtout auprès de ses sympathisants (93% soit +14 points chez les proches de l’UDF). Il confirme sa percée du mois de février auprès des sympathisants du PS (66%) et des sympathisants de l’UMP (60%, -2 points). Il progresse de manière significative chez les moins de 35 ans (69%, +15 points) et notamment chez les plus jeunes (71%, +21 points, chez les 18-24 ans).
Enfin, en dépit d’une légère baisse, le potentiel électoral de Jean-Marie Le Pen demeure important puisque près d’un Français sur quatre pourrait voter pour lui s’il était candidat lors du premier tour de la prochaine élection présidentielle (24% ; -2 points).
… et en tête du palmarès des leaders politiques
61% des Français déclarent porter un jugement favorable sur son action (+1 point). Les opinions positives à son égard demeurent majoritaires à droite (69% ; +2 points) comme à gauche (62% ; -2 points).
Le leader centriste devance ainsi de peu Bernard Kouchner (60% ; -3 points). Nicolas Sarkozy occupe la troisième place du podium mais enregistre une baisse de 5 points, avec 55% de jugements favorables. Il retrouve en fait le niveau qui était le sien en début d’année.
Cette détérioration se retrouve chez les sympathisants de droite comme de gauche. Cinquième du classement, juste derrière Jean-Louis Borloo (52% ; -2 points), Ségolène Royal voit sa popularité se stabiliser (51% de jugements favorables ; +1 point), après la baisse enregistrée en février. Elle progresse néanmoins de 3 points chez les sympathisants de gauche (82%), dont elle reste la personnalité politique préférée.
Autre évolution notable ce mois-ci au palmarès des leaders politiques : la baisse enregistrée par Michèle Alliot-Marie (46% ; -7 points), en retrait sur la scène médiatique en cette période pré-électorale. Cette baisse est particulièrement marquée chez les sympathisants de la droite (65% soit -10 points).
Olivier Besancenot voit au contraire sa popularité augmenter pour atteindre son meilleur niveau (43% ; +8 points) depuis qu’elle est testée dans notre baromètre (mai 2002).
Il progresse notamment de 15 points chez les jeunes de moins de 35 ans et de 11 points chez les sympathisants de gauche (65%). Tous les candidats potentiels à l’élection présidentielle ne connaissent pas le même sort. Ainsi, la popularité d’Arlette Laguiller est en retrait par rapport à février (38% ; -4 points), tout comme celle de José Bové (37% ; -2 points).
Marie-George Buffet, en revanche, voit la sienne augmenter (34% ; +5 points), tout comme Jean-Marie Le Pen (24% ; +2 points). La popularité de Philippe de Villiers, quant à elle, apparaît stable (27% ; -1 point).
Notons enfin la stabilité des cotes de popularités de la plupart des membres du gouvernement testés dans notre baromètre (à l’exception de MAM).
A l’approche de la fin de sa présidence, Jacques Chirac bénéficie d’une hausse de sa popularité qui renoue avec un solde positif
Sa popularité augmente en effet pour le deuxième mois consécutif et atteint son meilleur niveau depuis janvier 2005 avec 53% d’opinions favorables (+7 points depuis février et +11 points en deux mois).
Cette hausse de sa popularité se retrouve toutes tendances politiques confondues. Elle est particulièrement marquée chez les sympathisants de sa famille politique d’origine (76% ; +12 points chez les sympathisants de l’UMP) mais aussi chez les sympathisants du PS (45% ; +11 points).
L’image de l’action du Premier ministre s’améliore également, mais dans des proportions moindres. 43% des Français portent un jugement favorable sur son action (+3 points par rapport à février). Cette hausse est essentiellement le fait des sympathisants de l’UMP (68% ; +7 points) qui apprécient sans doute le climat apaisé qui règne désormais entre le Premier ministre et le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle.