Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, le ministre de l'Économie a annoncé qu'il souhaitait ajouter à la réforme fiscale un mécanisme qui permettrait aux contribuables de bénéficier des baisses d'impôts dès le début de l'an prochain et non en octobre ou en novembre, c'est-à-dire au moment où se font traditionnellement les régularisations.
Pour Thierry Breton, l'objectif est double : « faire en sorte que l'État ne fasse pas sa trésorerie sur le dos des contribuables » et soutenir la consommation.
La réforme fiscale de 2007 prévoit 3,6 milliards de baisse d'impôts - hors bouclier fiscal - soit un allégement de 5 % en moyenne par foyer fiscal.
Pour certains contribuables, il atteindra 14 %. C'est le cas des célibataires dont les revenus représentent deux smic - soit 25 000 euros - et dont le montant de l'impôt va passer de 2 050 à 1 750 euros. Bercy pourrait réduire le montant du premier tiers et, pour les contribuables mensualisés, réduire le montant des premières mensualités voire supprimer la première.
Le ministre de l'Économie est aussi revenu sur les finances de l'État. Il a redit que les surplus de recettes de 2006 étaient pour l'heure comprises entre 2 et 3 milliards et a indiqué qu'elles seraient affectées au désendettement.
Aucun dérapage sur les dépenses, a assuré le ministre. « Sur le budget 2006, il y a deux éléments nouveaux : l'allocation de rentrée universitaire qui va coûter 24 millions et le troisième volet du plan emploi, 20 millions d'euros. »
Thierry Breton a également confirmé que le budget 2007 serait bâti sur une croissance comprise entre 2 % et 2,5 %.
Réfutant le terme de « cadeaux », il a détaillé le coût des mesures fiscales qui seront inscrites dans le budget 2007 : 500 millions de plus pour la prime pour l'emploi, 55 millions au titre du chèque-transport, dont 20 millions pour le chèque transport des fonctionnaires.