" En hausse de 44 % [à 1,71 milliard d'euros contre 1,19 un an plus tôt], notre résultat net du premier semestre 2006 nous permet d'afficher à ce jour la meilleure performance du groupe ", se félicitait Jean-François Cirelli, PDG.
Avec un cash-flow opérationnel de 3,4 milliards d'euros, en croissance de 30 %, et une dette nette de 1,3 milliard d'euros pour des fonds propres de 15,8 milliards, GDF peut se targuer de sa capacité financière à aller de l'avant et à accélérer son développement.
De son côté, Suez a annoncé pour 2006 une progression proche de 10 % de son EBE.
Cette bataille de chiffres est tout sauf anodine.
Depuis l'annonce du projet de mariage en début d'année, la parité de " fusion entre égaux " (1 action Suez pour 1 action GDF après versement d'un dividende exceptionnel de 1 euro) est vivement contestée.
Malgré tout, les analystes continuent à penser que le dividende exceptionnel de Suez devrait au moins augmenter de 3 euros.
Cette parité dépendra cependant aussi des concessions qui seront faites par les deux groupes pour satisfaire les exigences de la Commission qui a soulevé des problèmes de concurrence.
" Dans un contexte où il n'y a plus d'électriciens ou de gaziers purs, nous nous devons de fournir à nos clients les deux énergies.
Par ailleurs, nous sommes dans un métier où la taille compte ", a-t-il expliqué, attaché à une diversification de ses approvisionnements.
En vendant à Fluxys, le réseau de transports belge, ses activités de transit de gaz naturel, Distrigaz, la filiale de Suez spécialisée dans le négoce de gaz naturel, a donné aux autorités belges et européennes un gage astucieux.
Parmi elles, la cession des actions dans la SPE, l'accès à des capacités nucléaires et des mesures énergiques tant pour ce qui est de Distrigaz que de Fluxys.