La devise européenne a touché lundi 1,3638 dollar, frôlant son record historique du 27 avril à 1,3682 USD
La prolongation du statu quo devrait voir le différentiel de rendement entre le dollar et les devises concurrentes contineur d'évoluer en défaveur du billet vert.
Le resserrement de cet écart rend les investissements en dollars relativement moins avantageux, et détournent partiellement les investisseurs du billet vert.
Investir aux Etats-Unis est d'autant moins recherché que les économistes observent avec inquiétude le retournement du marché immobilier dans le pays, spectaculairement mis en lumière par la crise des prêts hypothécaires à risque.
Ils craignent une crise généralisée du crédit, inquiétante dans un pays massivement financé par l'étranger.
Le dernier pic de l'euro, qui par ailleurs bat régulièrement des records face au yen, n'a pas manqué de faire réagir le président français Nicolas Sarkozy.
Il s'est de nouveau plaint lundi soir d'une devise "surévaluée", en rendant implicitement responsable la politique de taux élevés de la BCE.
"Je n'accepte pas cette politique parce que regardez ce que font les Américains avec le dollar, les Chinois avec le yuan, les Japonais avec le yen", a-t-il affirmé, jugeant que ces pays maintiennent à dessein leurs monnaies à un bas niveau pour encourager leur croissance.
La plupart des économistes rétorquent toutefois que si la Chine contrôle l'évolution de sa monnaie, ce n'est pas le cas du billet vert ou du yen dont le niveau est librement fixé par les marchés.
Pour l'heure, il ne semble pas que la force de l'euro affecte la performance des exportations", soulignent les économistes de Capital Economics.