Dans la dernière ligne droite, le premier éditeur en Espagne et en Amérique latine, propriété de la famille Lara, a mis toutes ses forces dans la bataille pour l'emporter face à Média-Participations, propriétaire de Dargaud et Dupuis, pourtant très motivé par le dossier.
Contrairement à ses promesses, la société contrôlée par la famille de Wendel avec sa figure emblématique qu’est Ernest-Antoine Seillière n'aura pas été un actionnaire de très long terme pour l'éditeur français.
Mais ces acquisitions auront au moins permis d'alimenter la plateforme de distribution Interforum et même d'améliorer la rentabilité du groupe.
Pour mémoire, en 2007, Editis a réalisé un résultat opérationnel de 93 millions d'euros, en hausse de 16 %, pour un chiffre d'affaires de 760 millions. Encore bien loin de l'objectif d’un milliard d'euros de revenus fixé lors du rachat par Wendel, un objectif qui, s’il avait été tenu, aurait permis une introduction en Bourse.
Depuis le désengagement de Vivendi Universal début 2004, Editis était accusé de s’être replié sur la langue française. Mais il va du coup retrouver une envergure internationale dans le giron du groupe espagnol Planeta.
A la tête de plus de 40 maisons, présent sur des segments aussi variés que la littérature ou les encyclopédies, l'éditeur de Mario Vargas Llosa ou Manuel Vasquez Montalban pèse actuellement 1 milliard d'euros de revenus !
Enfin, si la solution Planeta avait le soutien objectif d'Alain Kouck, le PDG d'Editis ainsi que des principaux éditeurs du groupe, c’est parce qu’ils redoutaient – aux termes des offres faites par le français Média-Participations, des restructurations qui apparaissent malgré tout inévitables.
Pour autant, l'éditeur de bandes dessinées ne décolère pas, le groupe contrôlé par Vincent Montagne voit, pour la deuxième fois, Editis lui échapper … Grrrr !