Officiellement, l'agenda de Ségolène Royal, qui a annoncé dès vendredi sa "probable" candidature à la présidentielle de 2012 et pris ses distances avec la direction actuelle, ne lui permettait pas de se rendre au conseil national du PS samedi.
Mais sans Ségolène Royal pour appuyer l’adoption d’un texte prévoyant notamment un congrès anticipé, le "parlement" du PS a voté à une écrasante majorité à main levée le "calendrier de rénovation" proposé par François Hollande.
Le programme adopté maintient la direction actuelle et l'organisation comme prévu du congrès devant désigner un nouveau leader après les municipales du printemps 2008. Il sera précédé d'universités d'été fin août qui devront "redéfinir les orientations" du PS et "tracer les nouvelles frontières de la gauche", a expliqué François Hollande.
Jean-Luc Mélenchon, sénateur et un des plus vigoureux opposants à Ségolène Royal, a estimé que le PS avait "sauvé les meubles" et que "le putsch a été avorté". Laurent Fabius a lui-même attaqué samedi sa rivale sans la nommer : "certains se projettent déjà en 2012, mais les Français ne vivent pas en 2012, ils vivent en 2007, ils vivent au quotidien", a-t-il dit.