Cet impôt concerne maintenant plus d'un demi-million de foyers. Bercy indique en effet avoir reçu au 15 juin - date limite de dépôt des déclarations ISF - quelque 518 000 déclarations - 518 800 exactement - contre 445 000 l'an dernier.
Le nombre de redevables est donc en hausse de 17 % sur un an et il a presque triplé sur dix ans. Ce ne sont encore que des données provisoires. « Ce chiffre est encore susceptible d'évoluer à la hausse parce que, pour Monaco, les autres pays d'Europe ainsi que le reste du monde, les dépôts des déclarations d'ISF se font en juillet et en août », indique le rapporteur général du budget au Sénat dans son rapport sur la loi travail, emploi, pouvoir d'achat qui sera discutée la semaine prochaine par la Haute Assemblée.
Selon le sénateur UMP de l'Oise, le nombre d'assujettis pourrait donc encore grimper jusqu'à 533 000 en fin d'année.
Sans surprise, c'est la bonne tenue de l'immobilier et l'explosion des marchés financiers qui sont à l'origine de ce nouveau bond. Ainsi, selon la commission des finances du Sénat, « entre 1998 et 2006, le montant du patrimoine immobilier des redevables à l'ISF est passé de 116 milliards à 374 milliards d'euros ».
800 millions de plus qu'en 2006
En même temps qu'augmente le nombre de redevables, le rendement de cet impôt grimpe lui aussi. Selon le ministère du Budget, l'État avait déjà récupéré « 3,960 milliards d'euros » à fin juin. C'est à peine 300 millions de plus qu'en 2006 (3,681).