Il a déploré que la direction socialiste et, notamment, le premier secrétaire François Hollande, n'ait pas fait "l'ombre d'une autocritique" sur l'échec de la présidentielle et des législatives.
Il estime qu'en le menaçant d'une exclusion des instances nationales, on l'a traité comme "un enfant de trois ans".
L'ancien ministre socialiste Jack Lang explique par ailleurs dans Libération sa décision de quitter par avance les instances nationales du PS par l'attitude de sa direction, qu'il accuse de sectarisme et d'autoritarisme.
"Aujourd'hui, je ne me sens pas heureux dans cette maison, je n'accepte pas le caporalisme", dit-il dans un entretien accordé au quotidien.
"Je ne demande aucune reconnaissance, ce serait trop demander car le mot 'merci' est absent de la langue pratiquée dans les instance du Parti, mais au moins pourrait-on espérer une attitude respectueuse", ajoute-t-il.
"Le PS se fait mal à lui-même. Il s'autodétruit alors qu'il faudrait positiver", dit-il.
"Je suis libéré, ils m'ont rendu service en me permettant de prendre une décision que j'aurais dû prendre depuis longtemps. Vive la liberté! Vive la vie!", conclut-il.
Concernant le PS et sa démission retentissante du Bureau, le député du Pas-de-Calais a dénoncé un manque d'autocritique. "Notre parti connait une crise, on aurait attendu de la part des dirigeants une autocritique, une analyse.
Après tout mon exemple pourrait être suivi, pourquoi pas revenir devant les militants, renvoyer devant les militants une démission collective du Bureau", a proposé Jack Lang.