Imputant l'échec à la direction, les différentes tendances multiplient critiques et propositions
"Le soulagement après la bonne résistance aux législatives" -le PCF s'en sort avec 15 députés plus des apparentés- "ne doit pas nous amener à repousser les questionnements sur l'avenir de la gauche et celui du PCF", a souligné jeudi Olivier Dartigolles, porte-parole du parti.
Les raisons de l'échec de la gauche et du PCF, dont la stratégie d'alliance antilibérale a explosé, doit être au cœur des débats.
Ainsi, restés jusque-là dans l'ombre, des amis de Robert Hue ont publié un texte cette semaine pour réclamer la formation d'une "direction pluraliste" à l'issue du congrès extraordinaire.
Ils proposent la constitution d'un "nouveau parti" qui maintiendrait la référence au communisme en changeant éventuellement de nom.
Leur initiative n'a pas l'aval de Robert Hue qui se cantonne dans le silence après avoir, dans l'entre deux tours de la présidentielle, mis en cause la "stratégie" d'alliance antilibérale de Marie-George Buffet.
De son côté, fort du succès des parlementaires, André Gerin, député du Rhône et chef de file du courant orthodoxe, se fait l'avocat d'un retour à l'identité communiste.
Les divisions à l'intérieur du parti se reflètent à l'Assemblée : d’une part Alain Bocquet, président du groupe communiste dans l'Assemblée sortante, a réclamé la baisse du seuil de députés pour former un groupe (actuellement de 20) en vue de constituer un groupe communiste, et, d’autre part, François Asensi (Seine-Saint-Denis) plaide pour un groupe avec d'autres députes de gauche. Et notamment les Verts.