En volume de transactions, l'année débute sur les chapeaux de roues, même si le second semestre devrait être plus calme. Entre janvier et juin, treize opérations d'un montant supérieur à 200 millions d'euros ont été enregistrées.
En tête du palmarès, la cession des tours Coeur Défense, propriétés d'Unibail et des fonds Whitehall, à Lehman Brothers Real Estate pour 2,1 milliards d'euros. Autre cession symbolique, la vente par le ministère des Affaires étrangères du Centre de conférences internationales de l'avenue Kléber. Une société qatarie a déboursé plus de 400 millions d'euros pour transformer les 30 000 mètres carrés en palace. Enfin, le mois dernier, un ensemble immobilier situé place Vendôme a été cédé pour plus de 600 millions d'euros par la société foncière Hammerson à un fonds irlandais, Sloane Capital.
« Ce début d'année a été marqué par un appétit assez extraordinaire des étrangers sur le marché de l'investissement », note Philippe Perello, président de Knight Frank, qui a conseillé Sloane Capital. Au premier semestre, ils ont représenté 63 % du volume investi dans l'Hexagone. Un record après une année 2006 qui avait vu un rééquilibrage au profit des Français.
Autres facteurs de nature à rassurer les investisseurs : la stabilité et le volume de la demande placée, la diversité des utilisateurs et le niveau raisonnable des loyers, par rapport aux sommets atteints à Londres. Enfin, au niveau mondial, l'immobilier bénéficie d'un afflux inédit de liquidités. Il représente aujourd'hui une véritable alternative face à des marchés financiers plus incertains. En dehors des anglo-saxons, les fonds allemands devraient opérer cette année un retour en force à Paris.